Un Brésilien dans la ville

Programme d’échange AFS Canada

Nicolas Succi réside actuellement dans une famille d’accueil de Saint-Bruno-de-Montarville dans le cadre du programme d’échange d’étudiants AFS Canada. Installé depuis le mois d’août, le Brésilien de 17 ans a notamment enfilé l’uniforme des Barons de Saint-Bruno, entamé sa 5e secondaire et mangé de la poutine, celle avec la sauce rouge.  

Il est arrivé au Québec le 28 août dernier. Temporairement, il est resté chez Lucie Brisson, à Saint-Basile-le-Grand, parce que la famille montarvilloise qui devait l’accueillir n’était pas revenue. Il était alors accompagné de deux autres jeunes du programme d’échange, un Italien et une Suisse. C’est le 5 septembre qu’il a fait la connaissance de la famille Pinard, à Saint-Bruno : les adultes Pierre et Marielle, et les enfants Nicolas et Catherine. « Il y a quelques années, mon grand frère a participé à un programme d’échange et il est allé en Italie. Il a vécu une belle expérience et j’ai voulu essayer à mon tour. Mon premier choix était de venir au Canada, parce que je n’avais entendu dire que de bonnes choses de ce pays », mentionne le Brésilien venu ici pour apprendre, entre autres, le français.

Le 7 septembre, Nicolas Succi a entamé sa 5e secondaire. Plus les semaines passent, et plus il s’améliore, plus il en apprend sur la culture. Il partage d’ailleurs sa case avec l’Italien qui est resté dans la famille de Saint-Basile. Ses matières préférées sont la musique et les sciences, parce qu’il souhaite un jour devenir médecin. « Mon père est musicien et joue parfois dans un groupe. À 10 ans, je jouais moi-même de la guitare, alors mon cours de musique est agréable. Quant aux sciences, j’ai toujours apprécié tout ce qui touche, de près ou de loin, la médecine », raconte l’adolescent. Son enseignante de français l’aide beaucoup, alors qu’avec son professeur de mathématiques, il discute de résultats de matchs de soccer.

Parlant de soccer, Nicolas Succi affirme qu’il aime les sports en général. Dans son pays, il regarde les matchs de football de la LNF et joue au soccer avec ses amis. D’ailleurs, le 18 octobre, il s’est rendu au stade McGill avec des amis pour assister au match entre les Alouettes de Montréal et les Tiger-Cats de Hamilton. Il n’y a pas d’équipes de football au Brésil et Nicolas avait envie d’essayer quelque chose de différent pendant son séjour ici. Par contre, il a été déçu de constater que l’École secondaire du Mont-Bruno n’offrait pas de programme de football.

Sur le terrain avec les Barons    

Pierre Pinard a contacté les Barons de Saint-Bruno, l’Association de football de la région, et à la suite d’un essai, Nicolas a été en mesure de se joindre à la formation Midget AAA, division 1, de l’organisation. En tant que secondeur extérieur, il avait la mission de plaquer ses adversaires en cas de jeu au sol ou de marquer un receveur en cas de jeu aérien. Selon lui, c’est sa vision et sa rapidité qui lui ont permis de gagner un poste. Au total, il a participé à sept rencontres, dont une en séries éliminatoires, ainsi qu’à plusieurs pratiques. « J’ai bien aimé mon expérience! C’est un sport qui nous enseigne la discipline. Les joueurs des Barons sont très gentils, et le groupe d’entraîneurs a été encourageant. C’est une grande famille », de poursuivre Nicolas. Les Barons l’ont déjà invité au gala annuel, prévu en janvier prochain, ainsi qu’au camp en vue de la nouvelle saison, en mai 2016. Mais d’ici le printemps, Nicolas songe à jouer au basketball, l’un de ses sports préférés. 

En famille

« Au début, c’est difficile. Il y a un malaise parce que ce sont des gens que je ne connais pas. Mais je suis ici pour apprendre la culture. Je dois m’adapter. Ils apprennent aussi ma culture. Avec le temps, nous parlons davantage. Nous faisons tous des efforts et ils m’aident beaucoup. Si ça n’avait pas été de Pierre, je n’aurais pas joué au football. Parfois, nous sortons tous ensemble, à la montagne ou dans une fête familiale. Parfois, je reste à la maison et j’étudie, ou bien je participe aux activités du programme AFS avec d’autres étudiants », décrit Nicolas. Lorsqu’ils se retrouvent tous ensemble autour de la table pour le repas du soir, ils racontent leur journée et discutent de divers sujets, l’actualité, le sport, et dernièrement, surtout, les succès des Blue Jays de Toronto. En septembre dernier, ils ont souligné le 17e anniversaire de Nicolas en famille, en invitant notamment Lucie Brisson, de Saint-Basile.   

Une fois ou deux par semaine, il appelle ses parents et son frère pour prendre de leurs nouvelles. Son frère a 23 ans et étudie à l’université. Son père travaille dans une manufacture de tissus et sa mère, dans un magasin de meubles. « Ils s’ennuient de moi, évidemment, et ils me manquent aussi. » À l’approche de Noël, il croit que ce sera difficile d’être aussi loin de sa famille, mais il sait qu’il passera au travers. « Je ne dois pas m’en faire; c’est intéressant aussi d’essayer de nouvelles expériences. Je suis ici pour ça. »    

Lorsqu’il retournera au Brésil en juin prochain, alors qu’il aura complété son secondaire ici, Nicolas devra poursuivre son apprentissage en 5e secondaire, puisqu’une année scolaire dans son pays commence en février et se termine en décembre.

Questionné à savoir s’il a l’intention, un jour, de recommencer l’expérience, quel pays choisirait-il, cette fois? Nicolas répond : « Le Canada. J’ai l’intention de revenir ici pour étudier à l’université. Par contre, je me demande comment je vais faire accepter ça à mes parents… ».

QUESTION AUX LECTEURS :

Seriez-vous prêts à vivre dans un autre pays pendant un an?