Semer le doute par opportunisme politique

(Réponse à l’article Michèle Archambault approuve cette « bombe médiatique », paru le 16 janvier)

Les valeurs d’intégrité, de droiture, de gardien de nos traditions et de notre qualité de vie sous tous ses angles qu’incarnent depuis des générations les élus de Saint-Bruno-de-Montarville ne peuvent pas être mises en doute et être attaquées sournoisement sans preuves solides à l’appui. Tout le monde sait cela. Maintenant, si par opportunisme politique, certains aiment semer délibérément le doute sans aucune preuve, c’est leurs affaires. Il s’agit d’une tactique de propagande qui non seulement contribue au cynisme des citoyens à l’égard de la politique et est susceptible de ternir la réputation de gens honnêtes tout en empoisonnant l’atmosphère dans notre magnifique communauté pour des raisons bassement partisanes.

Cependant, face à la situation qui prévaut à Saint-Bruno-de-Montarville, il est très facile d’y voir clair. À cet égard, Mme Archambault raconte qu’elle ne savait pas que la vidéo allait voir le jour. C’est manquer de respect envers les Montarvillois et mépriser l’intelligence de ces derniers lorsqu’on connaît les liens très étroits entre 99% Média et sa formation politique. Plus loin dans le texte, elle déplore un certain climat de fermeture de la part de l’Alliance municipale et de notre maire Claude Benjamin. À cela, je répondrai en n’apprenant rien à personne que l’échange et le bon dialogue, c’est une affaire qui se réalise dans les deux directions, quand les diverses parties collaborent. L’opposition s’oppose, c’est bien connu dans nos démocraties, mais encore faut-il qu’elle soit constructive par moment et qu’elle fasse preuve de compromis à l’occasion si elle souhaite obtenir la crédibilité et le respect requis pour faire avancer les dossiers et améliorer les débats nécessaires dans une institution démocratique qu’est un Hôtel de Ville. La légèreté avec laquelle elle dénonce la présence policière lors de nos conseils municipaux est pour le moins troublante.

Les menaces que notre maire a reçues au début janvier, menaces coïncidant avec la vidéo sur YouTube d’ailleurs, ne relèvent pas de l’imaginaire d’un réalisateur cinématographique, tout comme la violence qui s’accroît dans le monde municipal. Dans un article paru dans La Presse le 23 janvier 2012, qui s’intitulait Monde municipal : ras-le-bol de l’intimidation, la journaliste Anabelle Nicoud relate des événements graves qui ont eu cours à travers plusieurs municipalités québécoises. À titre d’exemple, pour justifier la présence policière dans nos enceintes démocratiques, ai-je besoin de rappeler le meurtre de la directrice générale de la municipalité de Saint-Rémi-de-Tingwick, en 2009, et l’agression du directeur général et de son adjoint à Verchères, il y a un peu plus d’un an?

Heureusement, à Saint-Bruno, rien de cela ne s’est produit. Les gens sont « évincés » non pas parce qu’ils sont violents physiquement, mais parce qu’ils ne respectent pas le décorum et l’ordre public, essentiellement des membres du Parti montarvillois et tout spécialement un membre influent de ce parti en raison des sacres, cris, vociférations et doigt d’honneur.

Mme Archambault convient elle-même que des citoyens « haussent le ton ». Dire cela est un euphémisme. Elle va jusqu’à dire que « c’est un signe de grande noirceur à Saint-Bruno-de-Montarville ». Noircir la ville, on peut dire sans peur de se tromper qu’elle y a passablement contribué depuis plusieurs mois. Déposer une demande à l’UPAQ sans aucune preuve tout en corroborant les insinuations d’une façon malveillante et irresponsable qu’il y a collusion et corruption chez nous à partir d’allégations non-fondées s’avère une atteinte très grave à la réputation des élus dont je suis et de tous nos employés municipaux. On ne plaisante pas avec la réputation des gens.

Autre assertion qui ne vise qu’à induire la population en erreur : il est faux de prétendre que les policiers obéissent au doigt et à l’œil du maire. Les policiers présents, comme dans une centaine de municipalités au Québec d’ailleurs, répondent à une demande d’expulsion quand le décorum et l’ordre public ne sont pas respectés. Ils répondent à une demande du président d’assemblée, qui ne peut expulser physiquement un citoyen. Il en est ainsi dans toutes les institutions démocratiques municipales lorsqu’on trouble l’ordre public.

Pour terminer, je m’en voudrais de passer sous silence l’approbation de la conseillère de l’opposition en regard de la vidéo sur YouTube qu’elle ose qualifier de « bombe médiatique ». Les auteurs de cette vidéo reconnaissent eux-mêmes qu’ils ont fait un montage. Les Montarvillois, dans la très grande majorité raisonnés et raisonnables, ne sont pas dupes de ces pratiques pour le moins douteuses. En adoptant de vieilles tactiques politiques où l’on cherche à salir la réputation des gens plutôt qu’à débattre sur l’argumentaire, est-ce cela la façon de vouloir faire de la politique autrement? Je doute fort que les Montarvillois soient dupes de cette mise en scène.

Joël Boucher,

Conseiller municipal