Un débat fort décevant

Le débat tenu entre les candidats de l’élection fédérale dans la circonscription de Montarville tenu mardi soir a fait cinq gagnants et deux perdants. Les gagnants sont les cinq candidats qui y ont pris part, Olivier Adam (Parti vert), Catherine Fournier (Bloc québécois), Claude Leclair (Parti libertarien), Michel Picard (Parti libéral) et Djaouida Sellah (NPD), alors que les deux perdants sont Stéphane Duranleau (Parti conservateur) qui a refusé de participer à l’exercice et l’ensemble des électeurs de Montarville qui n’ont entendu aucune promesse concrète concernant  leur circonscription.

Pendant plus de deux heures, les cinq participants ont, tout comme leurs chefs l’avaient déjà fait lors des débats nationaux, fait part des positions de leur parti concernant trois thèmes : économie/environnement, budget/fiscalité/transferts aux provinces et culture, langue et politique étrangère.

Les électeurs présents dans la salle ont pu constater que chacun des candidats maîtrisait parfaitement les lignes directrices de sa formation politique. Aucun d’entre eux n’a toutefois présenté clairement ses orientations pour la circonscription de Montarville, préférant parler du retrait des conservateurs du protocole de Kyoto, du projet de loi C51 et du niqab.

Le seul dossier local qui a réellement été abordé au cours de la soirée l’a été au cours de la lecture de l’une des trois questions du public à la fin du débat. Il concerne les 425 hectares de terrain que la Défense nationale possède au cœur du mont Saint-Bruno et que plusieurs citoyens de Sainte-Julie, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand aimeraient voir démilitariser et conserver. Mis à part le candidat libéral, Michel Picard, tous ont indiqué leur volonté de protéger ces terres.

Le débat, animé par l’auteur jeunesse Louis Émond, était le premier du genre à être organisé dans la région au cours d’une élection fédérale. Il a été lancé par La Ligue d’action civique, une organisation apolitique à but non lucratif qui milite entre autres pour une plus grande participation des citoyens à l’administration locale (vigilance, arbitrage), et un plus grand engagement des citoyens dans les élections.