Pour contrer le recel de pièces volées

Opération CAPOT

Les policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), assistés des enquêteurs du Bureau d’assurance du Canada (BAC), ont mené jusqu’à maintenant 21 visites aléatoires chez certains commerçants-recycleurs, dans le cadre de l’opération CAPOT.

Au début du printemps, une équipe composée de 15 policiers du SPAL provenant des Enquêtes, de la Surveillance du territoire et de l’Identité judiciaire a reçu une formation de la SAAQ afin d’intervenir relativement à la réglementation qui s’applique en matière de pièces d’automobiles recyclées.

Le but de leurs interventions est de sensibiliser les propriétaires de ces commerces face au fléau du recel de pièces de voitures volées puis démantelées, et leur rappeler leurs obligations et  responsabilités qui se rattachent à la licence d’exploitation-recyclage de pièces d’automobiles d’occasion dont ils sont détenteurs.

Pour Simon Matte, président-directeur général de l’Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions (ARPAC), ce genre d’intervention « est une très bonne chose pour l’industrie. Cette démarche des autorités policières est louable. Plus nous serons d’organisations à travailler en étroite collaboration, plus nous pourrons continuer d’agir contre le vol et le recel de pièces automobiles », exprime-t-il.

L’ARPAC rapporte collaborer avec toutes les forces policières depuis sa création, il y a 44 ans. « Nous ne pouvons qu’encourager ces opérations, puisqu’elles permettent de démanteler des réseaux et de resserrer les critères dans les demandes de permis. À l’Association, nous effectuons des vérifications chez nos membres, tous les trois ans. Tous les membres prospects doivent passer au travers d’un code très rigoureux avant d’être admis; ils sont passés au peigne fin. »

Sur les 430 détenteurs de permis de recycleurs, 83 sont officiellement membres de l’ARPAC. On interdit à ceux-ci d’acheter des pièces automobiles détachées pour ne pas, justement, alimenter de possibles réseaux de revendeurs de pièces volées. « Nos membres achètent des véhicules complets, directement des assureurs ou des particuliers. Ainsi, il est plus facile de contrer la revente de pièces d’automobiles volées. »

M. Matte précise qu’à compter d’octobre prochain, les futurs permis de recycleurs seront délivrés par l’Office de la protection du consommateur, pour un meilleur contrôle.

En tout, c’est une trentaine de vérifications qui seront effectuées au cours des prochains mois, de manière aléatoire. Saint-Bruno compte un commerçant-recycleur sur son territoire; celui-ci n’a pas encore reçu la visite du SPAL.

Bilan actuel

– 21 commerçants ont été visités jusqu’à maintenant, d’autres visites sont à venir.

– Près de 200 pièces ont été saisies en lien avec une vingtaine de véhicules rapportés volés au Québec.

– Saisie de machineries lourdes, de plaques d’immatriculation frauduleuses.

– Des infractions au code de procédure sont à venir.