Nouvelle opportunité pour Daniel de Brouwer

Directeur général à la ville de Richelieu

Le conseil municipal de la ville de Richelieu a procédé à l’embauche de Daniel de Brouwer en mai dernier à titre de directeur général. L’ex-Montarvillois, qui demeure maintenant à Chambly, devient le « chef d’orchestre » de la municipalité.  

Un peu plus d’un mois après la défaite des péquistes aux élections provinciales du 7 avril dernier, l’ancien attaché politique du député Bertrand St-Arnaud s’est trouvé un nouvel emploi. « C’est une belle occasion. La plupart des gens n’y pensent pas, mais il n’y a pas seulement que les députés défaits qui perdent leur emploi au lendemain d’élections. Tous les membres de l’équipe autour dudit député se retrouvent aussi sans travail. Le soir du scrutin, de 250 à 300 péquistes ont perdu leur emploi », explique Daniel de Brouwer, en entrevue avec le journal Les Versants.      

À la suite de l’échec d’avril, Daniel de Brouwer n’a pas eu le temps de se retourner que son téléphone sonnait. C’était le maire de Richelieu, Jacques Ladouceur, qui lui demandait s’il était disponible, suscitant quelques rires chez le Chamblyen. « C’est un nouvel emploi, mais qui entre dans mes cordes de ce que j’ai déjà fait auparavant, avec la Société Saint-Jean-Baptiste et mon rôle d’attaché politique. »

Selon lui, que le premier magistrat, avec qui il avait déjà travaillé dans le passé en raison de ses fonctions, prenne la peine de le contacter, est une « belle fleur ». Et, avoue-t-il, œuvrer au sein du milieu municipal est un souhait qu’il caressait. « C’est le seul palier de gouvernement que je n’avais pas encore touché. C’est d’ailleurs le palier qui interpelle le plus la population et qui suscite les plus grandes passions », de poursuivre celui que le maire qualifie de « chef d’orchestre de la ville qui va s’assurer que les départements jouent la bonne musique aux moments opportuns ».

C’est la deuxième fois que Daniel de Brouwer subit la défaite au lendemain d’élections. Rappelez-vous 2003, alors qu’il était directeur du bureau de la députée de Chambly et ministre Louise Beaudoin. À cette époque, il avait décidé de prendre son temps et d’effectuer de petits travaux sur sa maison. Il était ensuite devenu directeur général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. « Je m’étais pourtant juré que je ne reviendrais plus en politique. Et Bertrand St-Arnaud, un ami depuis 30 ans, m’a appelé et je n’ai pas pu résister. Je suis revenu, tout en sachant très bien les risques reliés à l’emploi. Maintenant, avec l’expérience acquise… il ne faut jamais dire jamais mais, honnêtement, je n’ai pas l’intention de revenir en politique! Si mon ami Bertrand St-Arnaud ne m’avait pas demandé de travailler avec lui, au mois de décembre 2008, je ne serais jamais revenu en politique! » déclare celui qui a amorcé sa carrière politique lors d’une élection partielle en 1990 auprès du député de Chambly pour le Nouveau Parti démocratique du Canada, Louis-Phillip Edmonston, un autre ami de longue date. 

Lorsque Daniel de Brouwer revient sur son séjour, de 2009 à 2014, d’attaché politique pour Bertrand St-Arnaud, il dit regretter surtout cet aspect d’amitié qu’il avait avec ce dernier, mais aussi avec le reste de l’équipe, dont Diane Godin. « Ç’a été une belle période de ma vie parce que je travaillais avec des amis. Ce qu’on avait au sein de ce bureau, c’est ce que j’aimerais reproduire à la ville de Richelieu : la collaboration et la chimie développées avec Bertrand et Diane. »

Daniel de Brouwer a passé près de 20 ans de sa vie en politique. « Je suis fier d’être resté moi-même tout au long de ces années, et fier également du travail effectué auprès de l’École de la Mosaïque, à Saint-Basile-le-Grand, autant pour qu’elle voie le jour que pour son agrandissement. Avec Bertrand, nous avons répondu au besoin de la population. »

Son plus beau souvenir politique? Septembre 2012. Le Salon rouge de l’Assemblée nationale. Assermentation de Bertrand St-Arnaud en tant que ministre de la Justice. « Il voulait que nous soyons là avec lui, Diane Godin et moi. Nous avons assisté à la cérémonie. C’était un beau moment. » 

Ancien résidant de Saint-Bruno-de-Montarville, Daniel de Brouwer a été marqué par feu Marcel Dulude, qu’il considérait comme un gentleman intègre, professionnel et d’une gentillesse remarquable. « Il avait le tour de nous faire aimer sa ville, sa population. »

Revenir chez soi…

Il y a 40 ans, les parents de Daniel ont acheté une maison sur le chemin De La Rabastalière, une résidence qui allait devenir des années plus tard le restaurant La Rabastalière. « Chaque fois que je reviens à Saint-Bruno-de-Montarville, j’ai comme la curieuse impression de revenir chez moi… Une chose est certaine, j’ai plus de chances de revenir y vivre que de retourner en politique! »