Déforestation du boisé Maricourt en attente

Secteur industriel de l’arrondissement de Saint-Hubert

« Pas de nouveaux projets de développement dans le secteur industriel de l’arrondissement de Saint-Hubert tant que l’inventaire des milieux naturels ne sera pas complété », a tranché, mardi, Caroline St-Hilaire, au terme de la séance du comité exécutif de la Ville. 

En 2013, Nature-Action Québec a reçu le mandat de dresser un inventaire des milieux naturels de Longueuil. Un document qui devrait voir le jour cet automne. Le dernier plan de conservation et de gestion des milieux naturels de la Ville datait de 2005.

« Ces informations permettront de réévaluer le projet de tracé du prolongement du boulevard Moïse-Vincent et de prendre en considération les milieux naturels. Cette démarche, dont le citoyen sera partie prenante, permettra d’identifier les secteurs les plus propices à la conservation et au développement », précise la mairesse dans un communiqué.

Le prolongement du boulevard Moïse-Vincent avait pourtant été abandonné en 2007. Longueuil n’avait jamais officiellement dit, jusqu’à ce jour, que ce prolongement, qui devrait traverser le boisé Maricourt, était juste un projet en suspens. L’avenir du boulevard dépend également de la protection d’une partie des milieux humides du boisé Maricourt, sur le territoire de Saint-Bruno-de-Montarville, que souhaite la Ville voisine. L’administration de Longueuil avait demandé à Saint-Bruno, en 2014, de reporter sa décision de protéger les milieux humides du boisé Maricourt. Une demande jugée de « mal polie » par Martin Murray, maire de Saint-Bruno-de-Montarville.

Travaux en cours

Les travaux actuels consistent en un prolongement de la rue Armand-Frappier sur une distance d’environ 350 mètres afin de desservir le campus Agropur, actuellement en construction. La Ville s’est assurée d’obtenir toutes les autorisations nécessaires du ministère du Développement avant d’entreprendre ces travaux, qui sont menés sur des terrains appartenant à la Ville en zone industrielle.

Le ministère a cependant reconnu la présence d’une espèce protégée, la grenouille faux-grillon, dans le boisé, ce que ne reconnaît toujours pas Longueuil. « Des relevés effectués sur le site même des travaux en 2013 et 2014 n’ont pas permis de détecter la présence de rainettes faux-grillon. Le chantier a également été mené en période hivernale afin de répondre aux exigences du ministère et pour minimiser l’impact sur la faune », a précisé l’administration municipale.

« Les projets qui seront développés sur notre territoire doivent tenir compte des citoyens qui y habitent. C’est une priorité pour nous. C’est pour cette raison que nous souhaitons que la population, les organismes et les partenaires du milieu soient au coeur des discussions qui mèneront à l’élaboration d’un nouveau Plan de conservation et de gestion des milieux naturels », de conclure Mme St-Hilaire.