Trois Villes toujours contre les dépenses mixtes

Agglomération de Longueuil

Les maires de Brossard, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert continuent à s’opposer aux dépenses mixtes de l’agglomération de Longueuil. Ils en appellent à l’intervention du gouvernement pour régler les problèmes de gouvernance et de financement de l’agglomération.


Lors de la dernière séance du conseil d’agglomération, le 19 mars, les trois maires ont voté contre un règlement ordonnant des travaux de mise à niveau des systèmes de chloration des trois usines de production d’eau potable couvrant son territoire. « La politique de financement des dépenses d’investissement d’agglomération doit absolument faire l’objet d’une révision afin de tendre vers des principes d’utilisateurs-payeurs et une répartition plus équitable des dépenses en immobilisations », ont-ils expliqué.

Les trois maires s’opposent non pas aux travaux, mais à la forme de financement du règlement. Le 11 décembre 2014, les trois Villes dénonçaient la gestion de l’institution, qu’ils considèrent comme illégale. Depuis, les désaccords entre Longueuil et les trois municipalités vont crescendo.

L’agglomération compte cinq villes. Malgré la dissidence de trois d’entre elles, la majorité des votes au sein du conseil appartient à Longueuil. La Ville peut ainsi décider seule de la participation financière des autres municipalités dans les dépenses mixtes.

Demande d’intervention  

Alors que les trois maires demandent au ministre des Affaires municipales Pierre Moreau d’intervenir, face à une gouvernance de l’agglomération de Longueuil qu’ils considèrent comme illégale, Longueuil a préféré amener l’affaire en justice en faisant une requête introductive auprès de la Cour supérieure du Québec pour légitimiser sa gouvernance.

Me Marc Laperrière défendra les intérêts des Villes de Brossard, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert.

Les trois municipalités espèrent que ce problème sera réglé avant le vote d’investissements majeurs pour des équipements d’agglomération, comme la construction d’une usine de biométhanisation, la mise en place de trois nouvelles casernes d’incendie, la construction d’un nouveau réservoir d’eau potable et le remplacement de matériel roulant. « Le temps est venu de régler les problèmes de gouvernance et le mode de financement », indiquent-ils.