Les citoyens répondent présents

Séance d’information sur le projet de Plan de conservation des milieux humides

La séance d’information sur la présentation du projet de Plan de conservation des milieux humides, le 4 juin dernier, a attiré plus de 80 citoyens au chalet Marie-Victorin. Le directeur adjoint au Développement durable de Saint-Bruno-de-Montarville, Denis Laplante, ainsi que la biologiste du Groupe Hémisphère, Julie Tremblay, ont pris tour à tour la parole afin d’informer l’assistance sur la démarche municipale ainsi que sur le Plan de conservation des milieux humides.

« Le projet soumis ce soir n’est pas un plan définitif, mais qui risque plutôt de s’améliorer à la suite de vos questions, suggestions et commentaires. C’est un plan ambitieux, mais nous prendrons le temps nécessaire », a expliqué le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Martin Murray, qui s’est empressé de mentionner que la Ville n’était pas en mode expropriation. « L’avenir n’est pas à l’assèchement des marais et l’abattage. Cela fait partie de nos engagements électoraux. Nos bottines suivront nos babines », de poursuivre le maire.

Le Plan de conservation identifie 67 milieux répartis dans 8 secteurs, soir l’Écoparc, le Sud 116 ouest, le Sud 116 est, les Promenades Saint-Bruno, les Tourbières, les terrains agricoles, le golf Mount-Bruno Club et la partie urbaine. Il précise les milieux humides d’intérêt qui devront être conservés ainsi que les milieux de moindre qualité qui pourront être compensés par la conservation de près de 250 hectares d’autres milieux naturels d’intérêt, notamment des boisés et bandes riveraines.

On constate que 42 % des milieux humides du territoire de Saint-Bruno-de-Montarville se trouvent à l’intérieur du parc national du Mont-Saint-Bruno et bénéficient déjà du statut de conservation, alors que 12 % d’entre eux ne sont pas de juridiction municipale, mais plutôt situés sur des terrains appartenant à la Défense nationale du Canada, au ministère des Transports du Québec ou à Hydro-Québec. Le Plan de conservation des milieux humides vise donc les milieux humides se trouvant à l’extérieur des secteurs mentionnés, représentant 88,5 ha, soit 45 % des milieux humides du territoire de la municipalité. Rappelons que Saint-Bruno-de-Montarville possède une superficie de 195,5 ha de milieux humides.

De son côté, le Plan de conservation suggère de protéger 88 % des milieux humides touchés, de protéger 84 % de la totalité des milieux humides du territoire, de protéger et créer une mosaïque d’habitats terrestres et humides d’une superficie de 250 ha et de compenser la perte de milieux humides de moindre valeur.

Résumé des mesures de compensation

Dans le secteur de l’Écoparc, le Plan propose 4 milieux humides compensés, 2 milieux humides conservés, la protection du boisé à l’ouest (3,12 ha) et la création d’habitats d’une bande riveraine du canal de Saint-Bruno de 20 m; sur les 2,07 ha de milieux humides identifiés dans ce secteur, 70 % devront être conservés, soit 1,45 ha. Pour le secteur des Promenades Saint-Bruno, le Plan propose 13 milieux humides compensés et un milieu humide conservé, ainsi que la création d’une bande riveraine du ruisseau des Swell de 20 m; 53 % des 5,67 ha seront conservés. Pour la partie urbaine, le Plan présente 4 milieux humides compensés, 2 milieux humides déjà compensés, un milieu humide partiellement conservé et la conservation de 4 milieux humides; 49 % des 4,76 ha seront conservés.

Dans les secteurs du Sud 116 (est et ouest), des Tourbières, des terrains agricoles et du golf Mount-Bruno Club, le Plan propose la conservation de tous les milieux humides et la protection de la mosaïque de milieux naturels. On parle donc de conserver la totalité des 12,64 ha au Sud 116, 49,68 ha des Tourbières, 7,63 ha agricoles et 6,04 ha au golf.

« Les milieux humides jouent un rôle important dans la préservation de la biodiversité, le contrôle du régime hydrique et l’augmentation de la qualité de vie des citoyens. Longtemps négligés, ils sont soumis à de fortes pressions de développement et le rythme de leur disparition dans la région des basses-terres du Saint-Laurent est très inquiétant. Il est grand temps de passer à l’action », a déclaré Martin Murray. Ce dernier a d’ailleurs annoncé qu’un comité de mobilité verrait le jour prochainement, à l’automne, afin d’améliorer le transport en commun et les routes de transit sur le territoire de Saint-Bruno-de-Montarville.

Quelques participants qui étaient sur place en ont profité pour poser des questions aux membres de la commission chargée de tenir la consultation publique afin de bien comprendre les enjeux de ce projet.

Rappelons que le Plan de conservation des milieux humides vise à améliorer la stratégie de conservation (en identifiant et quantifiant les milieux humides existants sur le territoire, en identifiant les milieux ciblés pour la conservation et les zones pour lesquelles un statut de conservation reconnu devrait s’appliquer et en identifiant les secteurs pour lesquels un développement adapté pourrait être effectué et en identifiant les milieux qui devront y être compensés), à assurer le développement du territoire de la ville tout en conservant une représentativité des milieux naturels sur son territoire, à planifier des mesures de compensation pour les milieux humides qui seront affectés par le développement et à proposer des outils de mise en application du Plan de conservation pour l’atteinte des objectifs de conservation (nécessaire de répéter ???).

Une deuxième rencontre est prévue le 17 juin prochain, à 19 h au chalet Marie-Victorin. Les citoyens pourront faire part de leurs commentaires ou présenter un mémoire sur ce projet. Cette consultation publique permettra de bonifier le Plan de manière à ce qu’il réponde aux attentes et aux aspirations de la communauté. Pour plus de détails, visitez le site de la ville à l’adresse www.stbruno.ca.