Hommage à Lise Boisvert par ses enfants

Cette année, le Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand célèbre son 30e anniversaire. Le 11 mai, les cinq enfants survivants de l’initiatrice du projet, madame Lise Boisvert, ont voulu rendre un hommage plus particulier à leur mère. Cette soirée réunissait une soixantaine de personnes : plusieurs membres de la famille Boisvert, des bénévoles et des amis du Centre et de la famille. La benjamine, Marie-Hélène, au nom de sa sœur et de ses frères, fait revivre avec tendresse l’histoire de leur mère, illustrée d’un grand nombre de photos. Ce soir-là, c’est un peu à une réunion de famille que l’auditoire est convié au Centre de bénévolat.

Les personnes présentes ont le privilège d’entrer dans la vie intime de Lise Blanchard Boisvert, née le 19 juin 1930, à Saint-Vincent-de-Paul. L’auditoire fait connaissance avec l’enfant qui déjà manifeste du caractère, comprend l’entraide, est ricaneuse et joviale, fait remarquer Marie-Hélène. Son père, un électricien, invente l’allume-cigare que l’on retrouve dans les voitures. Il vend son véhicule à la compagnie Ford qui, elle, bénéficiera du brevet d’invention! On comprendra plus tard d’où vient la débrouillardise de Lise. En 1947, Lise Blanchard entre à l’Hôpital Notre-Dame pour y entreprendre son cours d’infirmière : « Son caractère la portera à défier occasionnellement l’autorité. Elle passera même devant le comité de discipline », raconte en riant la conférencière. Tout au long de sa vie, même dans les moments difficiles, elle ne perdra jamais son sens de l’humour, son goût de rire : « L’atmosphère du Centre est souvent difficile, parce qu’on fait face à la misère humaine la plupart du temps. Le goût de rire et de jouer des tours de ma mère vient décontracter le climat », de relater sa fille

« Ma mère savait faire sentir aux bénévoles qu’ils étaient importants. » Marie-France Boisvert

En 1955, elle rencontre le Dr Léo-Paul Boisvert; ils s’épouseront le 16 juin de la même année. Une des raisons importantes pour choisir Saint-Basile pour leur installation est la demande expresse formulée par le Dr Fournier, maintenant débordé et vieillissant. Le couple s’installe au deuxième étage du 159, rue Principale, en 1959. Le territoire à couvrir est vaste et le Dr Boisvert sera reconnu pour son dévouement et sa générosité. Un peu plus tard, le couple fait construire la grande maison familiale au 214, rue Principale, où le médecin aura son bureau, six marches le séparant de la maison. Lise sera infirmière, secrétaire et mère de famille. Sept enfants naissent de cette union : Laurent, Sylvain, Denis, Élise, Paul, Marie-Hélène et son jumeau, François-Éric. On ne peut passer sous silence le drame qui bouleversera profondément cette famille. En 1984, deux des enfants décèdent d’un cancer à trois mois d’intervalle : Sylvain à 26 ans et François-Éric à 19 ans.