Vin et choucroute au vignoble Kobloth
Roxanne et Thierry Kobloth, les propriétaires du Vignoble Kobloth à Saint-Bruno-de-Montarville, peuvent enfin respirer! Ils ont remporté leur procès contre la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), après quatre ans de poursuite de la part de cette dernière. La Cour du Québec a finalement donné raison le 19 juin dernier aux vignerons, lesquels peuvent désormais servir des repas lors des dégustations.
« C’est un énorme soulagement, commente d’entrée de jeu M. Kobloth, avec un large sourire. Au niveau de l’entreprise, c’est une plus-value incroyable de pouvoir servir des repas. La décision de la Cour du Québec était très importante pour nous. » Pour sa part, Mme Kobloth ajoute : « C’est la meilleure nouvelle que nous ayons eue depuis plusieurs années! »
En 2009, le Vignoble déposait une demande à la CPTAQ pour que lui soit accordé le droit de servir des repas, dans un de ses bâtiments extérieurs déjà existants et utilisés pour des dégustations de vin. Demande refusée sous prétexte « qu’il ne s’agit pas d’une table champêtre, mais d’un restaurant et que son implantation perturberait l’homogénéité de la communauté et de l’exploitation agricoles », selon ce qu’il est inscrit dans le document de la Cour du Québec.
Estomaqués par la décision rendue, les Kobloth se tournent vers le Tribunal administratif du Québec (TAQ), lequel infirme la décision de la CPTAQ. À la demande de cette dernière, le dossier se retrouve alors à la Cour du Québec pour le verdict final.
Soulignons que dès le début de leur combat, Mme et M. Kobloth ont eu le soutien de la Ville de Saint-Bruno, de l’agglomération de Longueuil, de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et de l’Union des producteurs agricoles (UPA). Même si le procès est aujourd’hui chose du passé pour Mme et M. Kobloth, ces derniers se souviendront tout de même de tout le stress, de l’énergie et du temps que cela leur a demandé, sans oublier les frais d’avocat qui se sont chiffrés à plus de 20 000 $.
« Je n’oublierai jamais le sentiment de plénitude que j’ai éprouvé quand j’ai lu le verdict… Enfin! », a conclu M. Kobloth. Cuisinier de formation, M. Kobloth a déjà plusieurs idées de plats en tête qu’il proposera à ses groupes.