Un pôle sportif pour combler un besoin

Le Plan d’urbanisme (PU) que la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a dévoilé la semaine dernière confirme ce que le journal écrivait en décembre dernier, notamment en ce qui concerne l’implantation d’un pôle sportif au parc Rabastalière. Le pôle en question propose, entre autres, un complexe sportif, une piscine, des terrains de tennis, des vestiaires pour l’organisation de football.
Le conseiller municipal responsable des sports et loisirs, Martin Guevremont, avait révélé au journal que la Ville planchait sur un tel dossier : « Ce complexe sportif fait partie d’un mégaprojet que la Ville annoncera en mars ou avril. »
Depuis la semaine dernière, ce mégaprojet est maintenant connu.

Pôle sportif

Ce mégaprojet verrait donc d’abord l’arrivée d’un pôle sportif, ou multisport, soit un complexe qui serait construit sur les terrains de baseball actuels du parc de la Rabastalière. Des espaces communautaires seraient également aménagés sur le site. « Ces terrains de balle seraient déménagés ailleurs dans la municipalité », avait admis le conseiller, ajoutant que le complexe sportif inclurait des plateaux de gymnase supplémentaires, permettant entre autres aux formations des Cougars de pratiquer le basketball et d’y jouer ailleurs qu’à l’École secondaire du Mont-Bruno, mais aussi une nouvelle piscine. Le pôle multisport se situerait proche de l’aréna et de l’École secondaire du Mont-Bruno.
Pour le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Martin Murray, il ne s’agit là que d’une esquisse, d’un projet, mais l’objectif de la municipalité, avec un tel pôle, c’est de « pourvoir à un déficit à cet égard, combler un besoin » évoqué par les citoyens. D’autant plus qu’une idée semblable a un coût, et qu’il faut de l’argent pour la réaliser. Combien? « C’est difficile d’en faire une estimation, mais probablement des dizaines de millions de dollars. La piscine à elle seule est dispendieuse, à quelque 20 millions de dollars », répond M. Murray.
Mais le maire est catégorique : pas question de construire un complexe sportif sans l’arrivée de nouvel argent. « L’aspect du financement sera important parce que nous souhaitons ne rien ajouter à l’avis d’imposition des résidants. C’est la raison pour laquelle nous voulons financer le tout », poursuit Martin Murray. Pour ce faire, celui-ci parle d’attirer de nouveaux investisseurs dans Saint-Bruno-de-Montarville. « Cette année, ce sera la priorité de la Ville. Avec une ou deux nouvelles entreprises qui viendraient s‘installer, je pense que nous ne serions pas loin de la coupe aux lèvres. »

« Je serais très heureux si la première pelletée de terre se déroulait en 2018. » – Martin Murray

En entrevue, il souligne que cette idée de complexe multisport lui est venue en tête il y a fort longtemps, bien avant qu’il devienne maire de la ville, mais ce n’est que depuis environ deux ans que l’idée est plus formelle. Selon le premier magistrat, il y a une réelle déficience à ce niveau à Saint-Bruno-de-Montarville. « Quand je comparais nos équipements sportifs avec ceux d’autres municipalités, Sainte-Julie par exemple, j’étais gêné. Les nôtres ne sont pas à la hauteur; notre piscine est vétuste. Il est temps de voir à leur rehaussement. D‘ailleurs, nos citoyens nous en ont fait part. »
Dans cette optique, Martin Murray croit qu’il est temps que Saint-Bruno devienne un jalon. « S’il faut ajouter quelques millions pour remplir nos besoins ou pour bien faire les choses, nous le ferons. Pas question de rogner les coins, mais, sans alourdir notre fardeau fiscal », promet-il.

Transfert

Afin de mettre en œuvre le pôle multisport, le PU envisage de déménager les terrains de baseball et de balle molle, le Club de curling Mont-Bruno, les jardins communautaires, le Centre de formation Richelieu. Pour M. Murray, il n’y a encore rien d’officiel, mais selon lui, il n’y aurait pas de problème en cas de déplacement. « Il y a de la place ailleurs sur le territoire. » D’ailleurs, les responsables du Club de curling auraient déjà manifesté un intérêt pour s’annexer au complexe.

Première pelletée de terre

Si ce n’était que de lui, M. Murray aurait déjà procédé à une première pelletée de terre de ce pôle sportif depuis des années. Il déclare que les travaux pourraient décoller rapidement, comme ils pourraient prendre quelques années avant de s’amorcer. « Je serais très heureux si la première pelletée de terre se déroulait en 2018. » Mais il le répète : « Il faut avoir des dollars en banque. Si nous n’avons pas les éléments financiers pour aller de l’avant, ce ne sera possible. »

QUESTION AUX LECTEURS :

Êtes-vous pour ou contre l’implantation d’un pôle sportif sur le site du parc Rabastalière?