Un pas à la fois pour Denis Duval
Un parcours qui dure depuis 5 000 jours
Marcher. Avec la course et le vélo, c’est devenu une mode depuis quelques années. Certains le font pour la forme, d’autres pour oublier ou pour admirer la nature. Le Montarvillois Denis Duval, lui, se balade tous les matins, sans exception, depuis le 5 septembre 1999, pour combattre le stress, mais surtout parce qu’il aime ça. Le 14 mai dernier, il a franchi le cap des 5 000 matins consécutifs; en septembre prochain, il terminera sa 14e année à parcourir les rues de la municipalité.
« C’est un chiffre qui frappe l’imaginaire, 5 000…, mais pour moi, c’est devenu une routine depuis longtemps. Cette promenade matinale fait partie de mon quotidien, de ma vie », explique Denis Duval, que le journal a rencontré au lendemain de cette journée particulière.
Son périple s’est amorcé en 1999, lorsqu’il était directeur adjoint à l’École secondaire du Mont-Bruno. Son emploi lui causait beaucoup de stress en raison des imprévus et des situations à gérer avec les adolescents. « J’ai toujours aimé marcher. Cependant, avec ce travail, c’était parfois difficile d’aller me promener le soir à mon retour à la maison, surtout quand j’avais des réunions. Alors, j’ai commencé à le faire à mon réveil. Ça me permettait de combattre le stress, de trouver des solutions à mes problèmes et d’être en harmonie avec la nature. Ce n’était pas le but au départ, mais ça m’a permis d’apprécier davantage les saisons et leurs changements », mentionne monsieur Duval, qui a été, pendant la fusion, conseiller municipal pour l’arrondissement de Saint-Bruno-de-Montarville, avec Pierre Filion et Jean Gérin à titre de président.
Lève-tôt, Denis Duval est debout entre 5 et 5 h 30 tous les jours, et ce, sans l’aide de son réveille-matin. C’est un automatisme ancré en lui. « À cette heure-là, il n’y a pas trop de circulation. L’air est beaucoup plus pur et ça me permet d’avoir de l’énergie pour le reste de la journée », de poursuivre celui qui parcourt ainsi une distance de 5 km en 35 à 40 minutes.
Peu importe la température, en hiver comme en été, sous la neige et la pluie, à Saint-Bruno-de-Montarville ou en vacances à l’extérieur du pays, Denis Duval accumule les kilomètres de façon quotidienne. « Il n’y a pas de température pour m’arrêter, même en voyage! De toute façon, je me connais : si je décidais un matin de ne pas y aller, j’arrêterais peut-être pour de bon. »
Il admet qu’il a tendance à faire de la haute pression. « La marche a ses effets bénéfiques. En plus de m’oxygéner, elle contrôle la haute pression; alors, mon médecin m’a conseillé de poursuivre. De toute façon, tant et aussi longtemps que j’aurai la santé, pourquoi ne pas continuer, puisqu’elle fait partie de mes habitudes de vie. Pour l’instant, je n’imagine pas ma vie autrement », soutient l’homme de 68 ans, qui a passé une grande partie de sa vie en éducation : directeur adjoint pendant 19 ans à Saint-Bruno et à l’École secondaire André-Laurendeau, directeur d’école sur une période de 9 ans à Sainte-Julie et Saint-Bruno, ainsi qu’enseignant à André-Laurendeau durant 7 ans.
Son trajet l’amène sur le boulevard Clairevue, les rues Montarville, Jolliet, Lionel-H.-Grisé, Goyer. Auparavant, il sillonnait les boulevards De Boucherville et Seigneurial Ouest, en passant par le parc des Bouleaux et la rue Montarville.
« Une chose est certaine, je me sens beaucoup plus en forme qu’il y a 15 ans! »
