Un organisme pour encadrer le vélo de montagne

Accompagnées par l’organisme Sentiers Boréals, les conseillères municipales sortantes des districts 3 et 6 de Saint-Bruno ont mis sur pieds un organisme pour la promotion du vélo de montagne autour du Mont-Saint-Bruno.

Caroline Cossette et Marilou Alarie sont les deux élues qui ont participé à cette mise en place, qu’elles jugeaient nécessaire alors que le nombre de plaintes envoyées aux autorités à propos de personnes qui pratiquent le vélo de montagne dans des endroits prohibés est relativement élevé ces derniers temps. Le parc du Sommet-Trinité, situé dans le district 6 que représentait Mme Alarie, est d’ailleurs l’un des parcs qui causait le plus de problèmes entre les amateurs de vélos et les adeptes de randonnée. 

Craignant pour leur sécurité lors de promenades dans le boisé en raison du passage de vélos près d’eux, des citoyens du secteur portent parfois plainte au Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), mais les contrevenants continuent de se rendre dans ce parc pour y rouler sur les sentiers aménagés pour les vélos par des adeptes.

Semblable à Bromont

Mme Alarie indique au Journal que c’est un organisme, Les Amis des sentiers de Bromont, qui l’a inspiré à créer un tel organisme à Saint-Bruno. La municipalité des Cantons-de-l’Est avait des problèmes semblables à ceux de Saint-Bruno pour les sentiers de vélos de montagne il y a quelques années et l’organisme a permis de régler ces situations en encadrant la pratique. 

À Bromont, l’organisme « conçoit, aménage et entretient des sentiers naturels et durables en collaboration avec la municipalité et les propriétaires privés. » La conseillère sortante mentionne que les amateurs de vélo de montagne étaient au rendez-vous et souhaitaient « s’investir pour trouver des solutions durables qui leur permettront de pratiquer leur sport ici en toute sécurité et en toute légalité. »

Grand site inaccessible

À Saint-Bruno, l’un des sites qui étaient empruntés pour faire du vélo de montagne était le champ de tir des forces armées canadiennes, sur lequel on trouve toujours des pistes, des buttes de terre et des modules réservés à la pratique du vélo de montagne. Or, ce site a été fermé par le Ministère de la Défense  du Canada, ce qui fait que les vélos ne peuvent pas s’y rendre. 

Cette situation, qui fait également en sorte que personne n’a accès aux terrains de la défense nationale, est déplorée par les élus des villes avoisinantes, qui croient que l’accès devrait être ouvert à la population et que le site devrait être cédé à la SÉPAQ pour y arriver. 

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C’est le nombre de sentiers aménagés où il est légal de faire du vélo de montagne présentement au Mont-Saint-Bruno

Pour la sécurité

Pour Marilou Alarie, il est essentiel d’agir aussitôt que possible pour que les cyclistes cessent d’utiliser des sentiers clandestins et mettent en danger des écosystèmes protégés. Rouvrir cette section de montagne aux visiteurs permettrait également d’ajouter de l’espace pour le ski de fond, sport grandement pratiqué durant la saison hivernale au parc national du Mont-Bruno, au point où toutes les passes s’écoulent en quelques jours à chaque début de saison. 

Cet accès étant interdit, Mme Alarie indique que celles et ceux qui souhaitent faire du vélo de montagne doivent se rendre « à Bromont pour rouler en toute légalité dans des sentiers conçus pour le vélo de montagne. » 

Pour le moment, les Villes dans lesquelles l’organisme aura ses activités seront Saint-Bruno et Sainte-Julie, où il y a un accès possible à des sentiers en montagne. Quant au nom de l’organisme, il sera dévoilé sous peu, mais n’est pas connu pour le moment. 

Que pensez-vous de l’idée d’encadrer la pratique et d’aménager des pistes pour le vélo de montagne au Mont-Saint-Bruno?