Sainte-Julie: l’école de karaté Sankudo célèbre ses cinquante ans
C’est en octobre 1975 que l’histoire de l’école de karaté Sankudo débute. S’ensuivront cinquante années à transmettre ce que ses plus anciens membres appelleront une manière de vivre et d’être.
Maxime Mazaltarim a commencé à offrir des démonstrations et à donner des cours dans une école de Sainte-Julie. C’est ainsi que l’école de karaté s’est développée progressivement pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.
Dès son arrivée, un jeune garçon nommé Claude Dalpé, âgé de 13 ans, a assisté à l’une de ces démonstrations. Cinquante ans plus tard, le karaté occupe toujours une place importante dans sa vie. Directeur technique des écoles de karaté Sankudo, il contribue grandement à leur pérennité en raison de sa bienveillance envers les élèves.
Accessible à tous
À l’époque, les groupes de M. Mazaltarim comptaient une vingtaine d’étudiants. Aujourd’hui, ils sont environ 200 par an, alors qu’à une époque, plus de 400 personnes y étaient inscrites.
Les cours sont offerts à tout âge. Les mercredis matin, l’école de karaté Sankudo de Sainte-Julie offre un cours spécialement conçu pour les gens de 55 ans et plus. Ce groupe existe depuis 2019. À l’inverse, des cours parents-enfants permettent aux plus petits, dès l’âge de 4 ans, de s’initier à ce sport.
Historiquement, les plus jeunes étaient âgés de 13 ans, au début de l’adolescence. Au fil des ans, l’école a élargi son offre et les jeunes pouvaient débuter à 6 ans, puis à 5 ans. « Les enfants sont plus avancés qu’avant », mentionne Chantale, instructrice.
Depuis 2011, les cours sont donnés dans le pavillon Thérèse-Savard-Côté, autrefois dans des gymnases d’écoles primaires à Sainte-Julie. « On est vraiment gâtés », précise M. Dalpé concernant leur local.
Plusieurs styles
« Sankudo est le premier style enseigné à l’école. Nous avons conservé le nom au fil des années », explique le directeur technique. Le sankudo est une forme mineure très athlétique avec des coups de pied sautés. Aujourd’hui, après avoir assimilé pendant un certain temps le style Shito-ryu, l’école se concentre sur le style Goju-ryu.
Chantale, qui s’adonne à ce sport depuis trente ans, n’a que travaillé ce style. Ce changement est survenu vers le milieu des années 90. « « Go » signifiant force, « ju », souplesse et « ryu », école. On peut donc définir ce style comme l’union de la force et de la souplesse », mentionne le directeur de l’école, Étienne.
Des pionniers
Le 50e anniversaire procure un grand sentiment de fierté aux instructeurs. « Le karaté au Canada arrive pour la première fois en 1968 à Vancouver. Ça ne fait que sept ans qu’une seule personne au Canada a commencé », explique-t-il.
L’école a donc vu le jour à l’aube de l’introduction du karaté au Québec. « Dans les fondations du karaté au Québec, ce dojo-ci en fait clairement partie. »
Au tournant du millénaire, Sainte-Julie était l’un des bastions du karaté au Québec. « C’était plus gros que Montréal. Après Gatineau, qui est un énorme bassin pour le karaté, c’était Sainte-Julie », souligne le directeur, qui s’intéresse à l’histoire du karaté. « J’ai commencé il y a 37 ans, à l’âge de 20 ans. Encore aujourd’hui, je trouve que l’on a une école avec de magnifiques valeurs, notamment que Claude amène », exprime Alain. Les instructeurs prolifiques enseignent la rigueur et la discipline qu’exige ce sport, tout en respectant les élèves. Cela favorise grandement leur dépassement.
L’école de karaté Sankudo est une grande famille. « J’amène mes enfants, Claude amène ses petits-enfants. C’est l’une de nos valeurs », mentionne Cindy. Ce n’est pas la seule valeur qui est véhiculée au sein des murs du dojo. Le respect est omniprésent, tout comme la discipline et l’accomplissement de soi.
Encore plus d’espace
Les instructeurs souhaitent voir les élèves continuer de grandir et de s’épanouir pendant les cinquante prochaines années. « Le but est d’avoir encore un endroit pour accueillir les gens dans cinquante ans afin qu’ils puissent se développer dans ce sport », explique Étienne. En riant, Claude espère que, dans cinquante ans, le dojo occupera tout le pavillon Thérèse-Savard-Côté.