Saint-Bruno : Roselyne Houde grimpe la pente du skeleton

Roselyne Houde s’est illustrée lors du camp des recrues RBC. La Montarvilloise a été nommée au sein des 30 meilleurs athlètes, se démarquant en skeleton.

« C’est une bonne nouvelle! Une nouvelle aventure qui s’amorce pour moi », mentionne d’emblée la jeune femme de 21 ans, en entrevue avec Les Versants

En se classant dans le top 30 sur 100 athlètes, Roselyne Houde profitera d’une aide financière, d’une place au sein d’Équipe Canada avec l’un des douze organismes nationaux de sport partenaires, ainsi que d’un parcours accéléré vers les Jeux olympiques. Elle fait partie de la catégorie Next Gen, pour les moins de 23 ans. Elle était la seule fille dans la finale de skeleton.

« C’est beaucoup d’excitation, parce que je vois que j’ai du potentiel, et eux aussi, ils le constatent », explique Roselyne Houde, qui évoque un bel accomplissement.

En octobre dernier, lors de la sélection de Roselyne parmi les 100 meilleurs, l’entraîneur-chef et responsable technique du skeleton de Bobsleigh Canada Skeleton, Joe Cecchini, avait souligné la « vitesse incroyable et l’énergie positive qui illumine la piste » de la sportive.

M. Cecchini a remarqué pour la première fois la vitesse de Roselyne Houde lors du camp des recrues RBC. « Sa capacité à maintenir des vitesses élevées lors de plusieurs poussées, même lors des premières séances d’entraînement auxquelles nous l’avons invitée, fait d’elle une redoutable compétitrice. Son dévouement à perfectionner sa technique et sa force est évident. Son attitude positive est contagieuse! »

« C’est un beau sport que je suis en train de découvrir. » – Roselyne Houde

Comme à ses débuts en rugby

Avant de se lancer en skeleton, Roselyne Houde poursuivait une carrière au rugby. Elle fait d’ailleurs partie de l’équipe de rugby féminin du Rouge et Or de l’Université Laval.

En septembre 2018, à la suite des conseils de son professeur d’éducation physique, Marc-Antoine Bourget, l’étudiante rejoignait le club de rugby à 7 joueuses de l’école, les Pionniers de la Polybel (à Beloeil). Ce qui a permis à la jeune fille de 16 ans de l’époque de participer aux différents tournois du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). C’était pour elle une nouvelle aventure, lors de laquelle elle a rapidement réussi à se faire valoir.

Avec le skeleton, l’aventure est tout aussi nouvelle, et la Montarvilloise chemine. « Ce sont deux sports qui se ressemblent, en vitesse et en puissance. Surtout le skeleton, pour les départs en sprint penché. C’est un beau sport que je suis en train de découvrir. »

En entrevue, elle parle d’aller au bout du rêve. « J’ai le goût de me pousser à aller plus loin. »

Camp à Whistler 

En plus de faire partie des 30 premiers de la finale RBC, Roselyne Houde a aussi pris part à un camp de deux semaines à Whistler, dans l’Ouest canadien, durant lequel elle a appris à piloter le skeleton. « On commençait au bas de la pente et, petit à petit, on remontait, à raison de deux descentes par jour. C’était assez. C’est un nouveau sport où j’ai tout à apprendre», confie-t-elle.

Durant les essais, il n’a pas été rare qu’elle entre en collision avec les murs de la descente, à 120 km/h. « Ça fait mal! »

Son prochain défi consiste à partir du sommet de la piste. C’est à Whistler que cette dernière est la plus rapide et la plus difficile techniquement. Quand on lui demande ce qui l’attire dans cette discipline, la sportive répond qu’il y a beaucoup d’adrénaline.

« C’est un nouveau sport qui me sort de ma zone de confort. Je ne m’attendais à rien quand je me suis aventurée là-dedans, mais j’adore ça! »

Au début de l’année prochaine, Roselyne Houde participera à d’autres camps du côté de Whistler et en Utah, aux États-Unis. Il y a aussi les Championnats canadiens qui approchent.  

Hésitation

Cet hiver, Roselyne Houde continuera le rugby avec le Rouge et Or de Laval. À la suite de la prochaine session, il lui restera une année avant de décrocher son baccalauréat en kinésiologie. Or, elle ne sait pas encore ce qu’elle fera de son été. « J’hésite. Plusieurs choses pourraient faire pencher la balance. J’ai envie d’aller à Calgary cet été pour perfectionner le skeleton. Mais si c’est le cas, c’est jusqu’en octobre. Si je reste au Québec, je jouerais au rugby avec le Irish Montreal. Je réfléchis encore à savoir ce que je ferai… »