Saint-Bruno : retour dans le temps pour Sylvain Martineau
La formation M18A des Aigles de Saint-Bruno a gagné la finale du Tournoi JSH Montréal Centre, tenue le 2 février à l’aréna Francis-Bouillon.
« Quel week-end! Une victoire de notre équipe au Tournoi JSH Montréal, l’organisation de mon enfance, dans l’aréna au bout de ma rue quand j’étais enfant », confie le gérant des Aigles M18A de Saint-Bruno, Sylvain Martineau.
Pour M. Martineau, ce triomphe en finale est empreint de nostalgie. « Une victoire à saveur bien particulière », insiste-t-il.
Un « véritable voyage dans le temps ». Voilà comment M. Martineau s’est senti avec ce retour à l’intérieur de l’aréna dans lequel il a passé une partie de son enfance. « Je suis replongé 50 ans en arrière, sur la rue Préfontaine. Revivre cette passion qui a marqué mon enfance, partager tout ça avec mon fils… certaines choses ne changent jamais. Un beau moment de nostalgie. »
Souvenirs de hockey
Quand on le questionne sur ce qu’il a ressenti en franchissant les portes de l’aréna de son quartier d’enfance, le porte-parole de l’Association du hockey mineur de Saint-Bruno répond que tous ses souvenirs passés avec l’organisation Jeunes sportifs Hochelaga (JSH) lui sont revenus en rafale. Ses amis de l’époque lui sont aussi revenus en tête. « J’ai toujours eu le sentiment d’avoir le JSH tatoué sur le cœur. Lors de notre tournoi, j’ai réussi à retracer Marc, mon meilleur chum de hockey avec JSH. Je l’avais cherché pendant plusieurs années. Il est venu assister à deux de nos matchs et on se rappelait nos souvenirs. »
Sylvain Martineau n’a endossé l’uniforme de l’organisation JSH que trois saisons, mais pour lui, il s’agissait de belles années. En 1981, son club avait récolté le Championnat régional au pee-wee CC. Ils avaient représenté la région de Montréal au Championnat provincial de Saint-André-Avellin, en Outaouais. « Cette saison de rêve en 1980-1981 était vraiment wow! » commente le porte-parole de l’Association de hockey mineur de Saint-Bruno.
« Une victoire de notre équipe au Tournoi JSH Montréal, l’organisation de mon enfance, dans l’aréna au bout de ma rue quand j’étais enfant. » – Sylvain Martineau
Depuis, l’aréna a un peu changé, dit-il. Les murs autour de la patinoire sont peints en blanc alors qu’autrefois, il y avait de la brique brune. La structure est demeurée la même. Les estrades n’ont pas changé. Le long couloir qui mène aux chambres des joueurs est aussi similaire au couloir traversé dans le passé.
Puis on lui demande si les odeurs ont changé. « Difficile à dire! Une chambre de hockey sent pas mal la même chose d’un aréna à l’autre, et ce n’est pas une odeur très agréable. Personnellement, je n’y porte plus attention », poursuit le bénévole.
Souvenirs d’une rue, d’un quartier
Sylvain Martineau a passé son enfance sur la rue Préfontaine à Montréal. À la fin de sa première secondaire, sa famille est déménagée sur la Rive-Sud (Montréal), à Saint-Hubert. C’était en 1982. Il avait autour de 13 ans. « Je perdais tous mes repères et mes amis en faisant le saut sur la Rive-Sud. Je suis retourné dans le quartier après notre déménagement, mais j’étais devenu un » outsider » d’un quartier » plus riche » de la Rive-Sud. Avec les années, Hochelaga s’est effrité derrière moi », relate celui qui conserve une multitude de souvenirs de ce quartier et de sa rue.
Il raconte. « C’était très familial. Des triplex collés un sur l’autre. Nous habitions au deuxième étage du triplex appartenant à mes grands-parents paternels. Le triplex adjacent appartenait à mes grands-parents maternels. Des oncles et tantes demeuraient tout autour. Mon école primaire de la maternelle à la deuxième année était de biais, de l’autre côté de la rue. C’était l’école Malvina-Marchand. Aujourd’hui, elle est démolie et elle a fait place à des logements. Je venais dîner chez mes grands-parents chaque midi. Mes parents travaillaient à Montréal dans le quartier, mais un peu plus loin. On y jouait au hockey et au baseball dans la cour d’école et on grimpait par les grillages des fenêtres pour accéder au toit de l’école et récupérer nos balles perdues. »
Pour le gérant des Aigles M18A de Saint-Bruno, une chose est certaine. Son équipe a écrit une page mémorable de sa saison, avec une victoire marquée par la nostalgie, la passion et l’esprit de famille. « Ça augure bien pour la fin de la saison! »