Saint-Bruno : l’essor du basket féminin

Les filles de l’Association de basketball de Saint-Bruno-de-Montarville se démarquent cette saison. 

« Nous avons deux très bonnes équipes de filles qui progressent au basket depuis deux ou trois ans après la pandémie », mentionne le président de l’Association de basketball de Saint-Bruno (ABSB), François Bibeau.  

Depuis le début de l’année 2025, les formations féminines de l’ABSB accumulent les succès. 

Tournoi Mike O’Connor

C’est le cas entre autres de trois groupes qui se sont illustrés lors du Tournoi Mike O’Connor, disputé à Ottawa du 31 janvier au 2 février. « Week-end remarquable pour nos Cougars féminines au tournoi Mike O’Connor! Nos trois équipes figurent parmi les meilleures dans leur catégorie respective », annonçait fièrement l’organisation de basketball au lendemain de la compétition.  

Les basketteuses du U12AA (catégorie mini AA) ont remporté la médaille d’or à la suite de quatre victoires en quatre rencontres. En finale, elles ont vaincu County Clippers au compte de 25 à 23. « Un week-end parfait pour ces jeunes filles dévouées et persévérantes. »

À la suite de trois gains en ronde préliminaire, l’équipe du U19AA (catégorie juvénile AA) a accédé à la finale. Les représentantes de l’ABSB ont baissé pavillon devant Kingston Impact. Elles ont perdu 52 à 31 en finale, décrochant la médaille d’argent.  

Enfin, le club U13AAA (catégorie mini AAA) des Cougars s’est aussi démarqué. Les filles ont joué pour la médaille de bronze après avoir gagné deux matchs sur quatre en ronde préliminaire. En petite finale, elles ont battu les Shooting Stars d’Ottawa avec un résultat de 47 à 32. « C’est un privilège de se retrouver en finale d’un tournoi. Un bel exemple que le sport se gagne en équipe! », commentait l’ABSB au retour de l’équipe.

Reprendre la partie

Il faut se rappeler que lors de la pandémie, le sport a été affecté. Les saisons ont été écourtées et plusieurs matchs, annulés.

« Beaucoup de jeunes filles ont abandonné le sport en général au Québec. Elles commencent jeunes, mais elles arrêtent jeunes aussi, explique François Bibeau en entrevue. Les deux ans de la pandémie ont jeté à terre la pratique du sport, l’engouement et l’intérêt. »

Ce phénomène a eu pour résultat qu’au sortir de la pandémie, l’équipe de filles que l’ABSB a réussi à compléter dans le compétitif a été contrainte d’affronter des formations masculines pour jouer dans la région. « Ç’a été une saison difficile pour ce premier groupe », reconnaît M. Bibeau. 

L’année suivante, l’organisation de basketball a ajouté d’autres filles au groupe compétitif. Ces nouvelles joueuses venaient de la ligue récréative de l’ABSB. En s’amusant, les jeunes du récréatif commencent à apprendre les rudiments du ballon-panier, la base, et à développer leurs aptitudes dès l’âge de quatre ans. « Le programme féminin a pris son envol ainsi. Aujourd’hui, ce sont 24 filles qui nous permettent de compléter deux équipes mini, une avec des jeunes de cinquième année et une autre avec des joueuses de sixième année. Les deux groupes performent très bien », commente le président de l’ABSB.    

Un sport en croissance      

Cette saison, 36 filles sont inscrites au niveau compétitif au sein de l’ABSB. Une trentaine d’autres s’entraînent dans la ligue récréative. Pour François Bibeau, cela illustre que le basketball est un sport en croissance au Québec. Il évoque le phénomène Caitlin Clark dans l’Association nationale de basketball féminin. « C’est le même phénomène qui se produit au hockey avec la Victoire de Montréal. Ça crée des modèles inspirants pour les jeunes filles et ça fait de belles histoires pour nos équipes féminines. »