Saint-Bruno: l’Association de ringuette Les Intrépides célèbre ses 45 ans
L’Association de ringuette Les Intrépides célèbre son 45e anniversaire. À travers les années, le sport a évolué mais l’amour du jeu reste le même parmi les dix équipes de l’association.
Sandra Marchand, présidente de l’Association de ringuette Les Intrépides, est fière de célébrer cet anniversaire avec ces équipes. L’association a d’ailleurs souligné l’évènement avec un t-shirt à l’effigie du 45e. La 35e édition du tournoi de l’Association de ringuette Les Intrépides a d’ailleurs eu lieu du 20 au 26 janvier derniers.
Le maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé Farand, a profité de cette occasion pour souligner l’anniversaire de cette association. Deux équipes de la ligue ont d’ailleurs été finalistes lors de cet évènement. Une médaille d’or pour le Junior B et une médaille d’argent à l’équipe Inter A.
Bâtons différents
Josiane Côté, registraire actuelle de l’association, fait partie des Intrépides depuis longtemps, ayant elle-même été joueuse pendant 25 ans, de ses 10 ans à ses 35 ans. Lorsqu’elle s’est initiée à la ringuette, l’association de Saint-Bruno et de Saint-Basile était séparée.Aujourd’hui, les deux villes, ainsi que Chambly et Carignan, en font partie. « Après une année de patinage artistique, j’ai voulu faire de la ringuette », explique Mme Côté, qui était alors attirée par le caractère collectif du sport. « Je voulais faire partie d’une équipe. »
À travers les années, les mœurs et les règlements de ce sport ont changé, mais l’engouement reste toujours présent chez les filles. « C’est certain que depuis l’apparition du hockey féminin, on perd certaines joueuses chaque année », explique-t-elle, ajoutant que dans la ringuette, il n’y a pas de ligue nationale qui permet aux joueuses de vivre de leur sport.Lorsque Josiane Côté a débuté, elle a joué un an à la défense, avant de devenir gardienne de but. « Chaque position avait une couleur de bâton différente. Ceux de la défensive étaient rouges, ceux des ailiers étaient bleus et au centre, blancs », raconte la gardienne, qui explique aussi qu’à l’époque, les joueuses ne pouvaient pas patiner partout sur la glace.
Dormir chez l’adversaire
Les tournois aussi ont beaucoup changé entre sa jeunesse et les années de ringuette où ses filles jouaient. « Quand j’étais jeune et qu’une autre association nous accueillait, on dormait chez les joueuses, pas dans les hôtels comme aujourd’hui », dit-elle en riant.
Elle précise que les tournois étaient beaucoup plus amicaux dans le temps qu’aujourd’hui. L’aspect compétitif a toutefois été très apprécié par ses filles, dont l’une, à 27 ans, joue toujours pour la même association. « Même si, aujourd’hui, elle habite sur la Rive-Nord, elle veut jouer avec les Intrépides. »
Josiane Côté se rappelle qu’avant les matchs, chaque formation devait préparer un cadeau à l’effigie de l’équipe pour remettre aux adversaires sur la ligne rouge, au centre de la glace. « On apportait soit des broches décoratives ou des toutous que l’on échangeait avec l’équipe adverse. »
Kayla en est à sa onzième année avec Les Intrépides. Ce qu’elle aime le plus de ce sport, c’est le travail d’équipe. « Pour moi, c’est une deuxième famille que j’ai quand je suis sur la glace », témoigne l’athlète qui a débuté à l’âge de quatre ans. Son équipe et elle ont d’ailleurs remporté le tournoi de l’association en janvier. « Pour la finale, chaque fille des deux équipes était nommée et allait au centre. C’était un beau moment », explique-t-elle.
Pour tous les âges
La passion s’entend dans la voix de Josiane Côté, qui s’occupe aujourd’hui du recrutement des nouvelles joueuses. Certaines d’entre elles commencent aussi jeunes qu’à trois ans, avec la marchette pour apprendre à patiner, tandis que d’autres, parfois, font leurs débuts dans le junior. « C’est arrivé l’an dernier et c’est un défi de tout apprendre, le jeu, le règlement et les techniques dans une même année », déclare-t-elle.
Si les garçons peuvent jouer à la ringuette jusqu’au niveau novice, l’ancienne gardienne a confiance de voir davantage de possibilités pour elles dans les prochaines années, même s’il reste « beaucoup de chemin à faire ».