Le rêve commence
Coupe du monde de soccer au Canada
Des villes des États-Unis, du Mexique et du Canada, dont peut-être Montréal, pourront accueillir des matchs de la Coupe du monde de soccer, en 2026. Pour le FC Mont-Bruno et le Club de soccer de Sainte-Julie, voilà une bonne nouvelle.
Pendant qu’une Coupe du monde de soccer se déroule actuellement en Russie, que la suivante est en préparation au Qatar pour 2022, on a appris la semaine dernière que le Canada, les États-Unis et le Mexique seraient les pays hôtes de cet événement d’envergure en 2026. Au Canada, Edmonton, Toronto et Montréal sont les villes en lice pour présenter des rencontres de la FIFA. Pour le Québec et le Canada, c’est une première implication entourant le Mondial.
Pour le président du Club de soccer de Sainte-Julie, Patrice Landry, l’heure est à la préparation. « Il ne faut pas seulement rénover, mettre à jour et préparer nos stades pour ces futurs matchs, mais aussi investir dans nos joueurs. Ceux qui composeront peut-être notre équipe nationale. C’est encore loin, mais ça nous donne huit ans pour préparer, former et développer nos futures vedettes. Pour le soccer canadien, il est temps de mettre du pain sur la planche dans le développement des athlètes de 10 à 14 ans. »
Par ailleurs, M. Landry est d’avis que c’est dans la qualité des services qui seront offerts à la majorité des gens de soccer et dans l’approche que le talent des jeunes pourra ensuite éclore.
Pour le directeur administratif du FC Mont-Bruno, Darryl Hutton, bien des choses peuvent se passer en huit ans. « Mais pour la Fédération de soccer du Québec et pour Canada Soccer, cette période doit être consacrée à la formation de nos jeunes. La Coupe du monde, c’est le but ultime pour tout joueur de soccer. Pour la nouvelle génération, c’est très encourageant », commente-t-il.
Objectif Coupe du monde
Patrice Landry poursuit dans la même veine : « Certains joueurs de 10 ans et plus ont le droit de rêver aujourd’hui. Il y a un mois, en fait quelques jours avant l’annonce, ce n’était pas le cas. Mais maintenant, il est permis de rêver. » Pour les enfants de 8, 10, 12 ans, endosser l’uniforme de l’équipe canadienne en 2026, participer à cette Coupe du monde dans son pays, ça peut devenir un rêve, un objectif à atteindre. Darryl Hutton ajoute : « Pour les jeunes, je vois là une motivation supplémentaire lors des entraînements et, pourquoi pas, pousser plus loin dans les formations. »
« Certains joueurs de 10 ans et plus ont le droit de rêver aujourd’hui. » -Patrice Landry
Ce dernier fait un lien avec les Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. Rappelons que le Québec est la province qui investit le plus dans les sports de haut niveau. Cela s’est traduit par quelques initiatives, comme le programme Le Québec en route vers l’excellence, le Fonds pour le développement du sport et de l’activité physique et le Programme de soutien à l’excellence. Pour l’année 2009-2010, la contribution du gouvernement du Québec à cet égard se chiffrait à plus de 27 millions de dollars. De plus, le gouvernement canadien avait ajouté des sommes supplémentaires de plus de 20 millions de dollars consacrés au programme À nous le podium dans le cadre de son budget fédéral 2010. Selon M. Hutton, les gouvernements iront de l’avant afin d’investir à nouveau, cette fois dans leurs athlètes de soccer. « L’argent irait aux académies et aux programmes de soccer pour le développement des athlètes du pays, le but étant d’offrir une performance respectueuse en compétition contre les autres nations. »
Engouement
Que dire de l’engouement que cela va créer chez les amateurs du ballon rond à travers le pays? « Pour les fans canadiens, assister à un tel calibre de jeu dans leur cour, ce sera une opportunité incroyable, l’occasion de voir les meilleurs joueurs de chaque pays, s’enthousiasme Darryl Hutton, qui évoque dans un même souffle les retombées économiques pour les restaurants, les hôtels et les boutiques-souvenirs. Le chandail à l’effigie de l’équipe du Canada sera partout; cet événement va profiter à tout le monde. »
Pour les associations de soccer de la province et du pays, c’est aussi un signal d’alarme : le taux d’inscriptions devrait continuer de grimper. « Pour nous, c’est davantage de boulot qui s’amorce dès maintenant. L’implication et la motivation de tous ne manqueront pas », observe Patrice Landry.
Quand on demande si l’arrivée du Mondial au Canada pourrait être l’occasion pour des organisations, comme le FC Mont-Bruno ou le Club de Sainte-Julie, d’accueillir des clubs sur leurs terrains pour des entraînements durant le tournoi, M. Landry y va de cette réponse : « Je ne sais pas comment ça fonctionne… mais il est clair que ce serait une opportunité. C’est une autre façon de nous faire rêver. » Quant au président du FC Mont-Bruno, Dan Taillon, il ajoute : « C’est possible, mais il faudrait que le terrain du dit club soit réservé durant toute la compétition par la FifA et qu’il soit au niveau de ses standards. C’est un peu prématuré maintenant, mais il faudra voir ce que Canada Soccer fera dans quelques années. C’est sans doute une opportunité pour certaines installations de bénéficier d’améliorations… comme le stade Olympique! »
QUESTION AUX LECTEURS :
Croyez-vous que le développement des joueurs de soccer est déficient?