Jérôme Desrosiers au pays de Donald Trump

En visite à Saint-Bruno-de-Montarville dans le cadre du congé du Thanksgiving américain, le joueur de basketball Jérôme Desrosiers en a profité pour accorder une entrevue au journal, question de discuter de sa récente signature avec l’université de Princeton, de son ancienne formation des Cougars de Saint-Bruno et aussi de… Donald Trump.
Après plusieurs années au sein des Cougars de Saint-Bruno, Jérôme Desrosiers évolue depuis quatre ans à Northfield Mount Hermon (NMH), un collège préparatoire américain situé dans le Massachusetts, où il est capitaine de son équipe. « Le Massachusetts est un état très démocrate. Quand Hillary Clinton a perdu les élections, les gens n’étaient pas très enjoués à l’école. Certaines personnes pleuraient à la suite des résultats. Il s’agissait de mes premières élections américaines, je n’avais encore jamais vécu ça! Les gens n’étaient pas contents », raconte en entrevue Jérôme Desrosiers, qui s’est dit surpris par la tournure des événements politiques. « Je ne croyais pas que Donald Trump serait élu! Pas après tous les scandales qu’il a créés, tout ce qu’il a pu dire au sujet des femmes et des immigrants illégaux. C’est intense. Je n’ai pas peur… mais je ne sais pas ce qu’il peut faire. On va voir s‘il va remplir ses promesses. »

« L’organisation à Saint-Bruno, c’est une véritable famille, ce n’est pas juste du basketball. » – Jérôme Desrosiers

Bientôt avec Princeton
L’année prochaine, Jérôme Desrosiers poursuivra son basketball en NCAA Division 1, à l’université de Princeton, avec qui il a dernièrement signé une entente. Ce qui lui permettra d’allier son sport préféré et un niveau d’études élevé. Le jeune homme réalise donc un rêve, à l’instar des Maurane Corbin, Léony Boudreau et Anie-Pier Samson, tous des athlètes qui ont déjà porté les couleurs des Cougars de Saint-Bruno. « C’est un grand honneur! Au début, quand je suis parti pour aller à NMH, je ne pensais pas me rendre aussi loin, mais Princeton est l’une des meilleures universités au monde », mentionne Jérôme, qui a pris le temps de visiter l’université à deux reprises, en avril et octobre, avant d’arrêter sa décision. « C’est le campus. Juste le campus… c’est la première chose qu’on voit, évidemment, mais ça m’a rappelé la ville où j’ai grandi, à Saint-Hyacinthe. C’est très beau. »
En visite, le jeune homme de 19 ans en a profité pour faire connaissance avec les entraîneurs et les joueurs de la formation, avec qui il a pratiqué. Il dit s’être senti inclus dans l’organisation et parle d’un excellent calibre de jeu. Cependant, Jérôme ne sait toujours pas vers quel programme scolaire il se dirigera. Il n’est pas décidé. Pour l’instant, il hésite entre l’ingénierie ou les affaires internationales.
En attendant, il doit, au cours de la prochaine année, améliorer son jeu, notamment ses tirs de trois points, son dribble et son aspect défensif. « Je veux devenir un joueur polyvalent, être capable d’évoluer à plus d’une seule position », de poursuivre l’athlète de 6’7. « Je suis grand, mais pas si grand que ça!, lance-t-il sérieusement. À l’université, il y a des centres de 6’10. Il faut être grand et fort pour jouer au basket. »
Parcours
Jérôme Desrosiers a amorcé sa carrière de basketteur dans la catégorie mini chez les Cougars. Il avait alors 11 ans. Il a passé cinq saisons avec l’organisation montarvilloise, jusqu’au niveau cadet, avant de s’en aller aux États-Unis pour étudier et s’adonner au basketball à NMH, la même école qu’avait fréquentée Laurent Rivard, un autre ancien des Cougars. « L’organisation à Saint-Bruno, c’est une véritable famille, ce n’est pas juste du basketball. C’est vraiment ainsi, même pour les parents. Une fois installé dans ce groupe, on reçoit l’aide et le soutien de tout le monde. J’ai connu une très belle expérience avec les Cougars », explique Jérôme, qui parle de Pierre Gillespie-Kerr et Matthew Dickens, entre autres, comme des entraîneurs influents pour la suite de sa carrière. Le sportif a aussi enfilé l’uniforme d’Équipe Québec à trois reprises et celui d’Équipe Canada junior deux ans d‘affilée, en 2013 et 2014. « C’est l’une des fiertés de ma carrière, représenter mon pays deux fois de suite pour jouer en Uruguay et à Dubai. C’est une expérience très valorisante. »
De passage au Québec pour le congé du Thanksgiving américain, Jérôme en a profité pour visiter l’organisation des Cougars à Saint-Bruno-de-Montarville. À son entrée dans le gymnase, les joueurs cadets de Pierre Gillespie-Kerr, qui avait organisé cette rencontre, sont venus le voir pour lui serrer la main, saluer le nouveau membre de Princeton, le féliciter. « Même s’ils étaient peu, moins qu’à mon époque, j’ai été bien reçu par ces jeunes. C’est toujours plaisant de revenir ici, de revoir les jeunes, de les encourager à continuer, à poursuivre le basket, mais aussi les études. »
 Le mot de la fin
« J’ai eu la chance d’être son entraîneur pendant trois ans et honnêtement, Jérôme est un superbe modèle pour nos jeunes, sérieux, engagé et bon étudiant », de conclure Pierre Gillespie-Kerr, des Cougars de Saint-Bruno.