Geneviève Richard avec l’Olympique de Marseille
Soccer féminin
La gardienne de but Geneviève Richard vient de franchir une autre étape de sa carrière sportive. La Montarvilloise a été recrutée par l’organisation de soccer de l’Olympique de Marseille (OM).
Geneviève Richard s’est jointe à sa nouvelle formation pour les entraînements de la D1 féminine au début du mois d’août. « C’était un rêve de jouer en Europe, et plus précisément en France! Je compte profiter de cette opportunité », rapporte-t-elle, en entrevue avec le journal Les Versants.
Elle explique que c’est un honneur d’être recrutée par le « seul club français » qui a gagné le trophée de la Ligue des champions de l’UEFA (1993). L’OM a également été sacré une dizaine de fois champion de France en plus de soulever 10 coupes de France, dont la dernière en 2016. « Recevoir une offre d’un club comme Marseille est un grand honneur », mentionne Geneviève Richard, qui partagera le filet avec deux autres gardiennes.
Objectif : gardienne régulière
Bien qu’elle se joigne à l’OM en tant que recrue, elle souhaite devenir numéro un et jouer un maximum de rencontres en tant que titulaire : « Comme tout au long de ma carrière, je compte travailler avec mes entraîneurs et mes coéquipières pour atteindre cet objectif. »
« C’était un rêve de jouer en Europe, et plus précisément en France! » – Geneviève Richard
C’est l’agence High Performance Talent Pool d’Ottawa qui a permis le lien entre l’athlète de 24 ans et l’OM. « L’OM a déjà une équipe très compétitive, indique la gardienne de but. Maintenant, ces gens désirent construire une formation qui peut concurrencer les tops clubs, comme le Paris Saint-Germain, Lyon et Montpellier Hérault. Ils étaient à la recherche de joueuses internationales avec de l’expérience et ils ont trouvé que je répondais à ce qu’ils recherchaient. »
Geneviève rappelle que l’Europe compte plusieurs grands clubs de soccer, par exemple l’Olympique Lyonnais, mais pour elle, l’OM a un « projet très intéressant » de gagner le championnat de France et la Ligue des champions. « C’est aussi un club qui se situe dans une ville qui respire et vit le foot, et j’ai bien hâte! » clame-t-elle.
Du Japon à la France
Avant de se joindre à l’OM, Geneviève Richard portait encore tout récemment les couleurs du club japonais Nojima Stella. Ce dernier a libéré la joueuse afin que l’OM puisse lui offrir un contrat. « Le Japon fut une expérience hors du commun. J’ai dû m’adapter à un style de jeu très rapide. Je crois que j’en suis ressortie avec une excellente expérience internationale », de poursuivre la Montarvilloise, qui remercie Nojima d’avoir permis ce transfert.
Comme elle est absente de la maison depuis environ deux ans, l’OM a été conciliant afin de donner la possibilité à la jeune femme de se ressourcer auprès de sa famille pendant près d’une semaine avant de repartir pour la prochaine saison.
D’après l’intéressée, elle saura apporter son expérience internationale en tant que gardienne de but, acquise non seulement au Japon, mais aussi à Montréal et aux États-Unis (l’Université du Wisconsin). En tant que Québécoise/Canadienne, elle apportera ténacité et passion : « Ces deux attributs ont été de très bons outils jusqu’à présent dans ma carrière; je compte continuer à les utiliser. »
Et l’équipe canadienne?
Malgré les offres internationales, est-ce que Geneviève Richard envisage un jour de porter l’unifolié chez les seniors? « Oui! J’attends que l’on m’offre une opportunité et je crois que Marseille sera un bon environnement pour maintenir un niveau international. »
Amy Walsh et les autres
Sur l’intronisation de la Montarvilloise Amy Walsh au Temple de la renommée de Canada Soccer, elle répondra qu’il s’agit d’un bel exemple du soccer féminin tout en ajoutant : « Je suis d’autant plus une fan de sa sœur Cindy, qui a été un modèle et un mentor pour moi tout au long de ma carrière. Ce sont des femmes qui sont passionnées et de très bons modèles pour les prochaines générations. » Rappelons que Geneviève Richard a évolué sur les terrains de soccer de Saint-Bruno pendant quelques saisons. « J’ai appris à me battre malgré l’adversité. On devait toujours travailler plus fort pour concurrencer et gagner le respect des plus gros clubs, comme Longueuil et Saint-Hubert. »
Amy et Cindy Walsh, Geneviève Richard, Mélissa Busque… Est-ce que Saint-Bruno est une pépinière à joueuses de soccer? « Je ne sais pas si c’est une pépinière pour les bonnes joueuses de soccer, par contre, je sais qu’il y a beaucoup de gens qui investissent dans le développement du soccer féminin au Québec en général et à Saint-Bruno. Nous en sommes la preuve. »
