Flames All Stars : trois Montarvilloises championnes à la compétition The Summit, à Orlando
Marianne, Frédérique et Joannie sont toutes adeptes de cheerleading depuis qu’elles sont enfants. Le 2 mai dernier, elles réalisaient un rêve, celui de finir premières au championnat The Summit, à Orlando en Floride.
Au cours des trois dernières années, l’équipe Outblast du club de cheerleading Flames All Stars, dont les filles font partie, avait terminé au troisième rang. Ce club, désormais à Longueuil, a vu le jour à Saint-Bruno avant de s’établir à Sainte-Julie. « On avait une certaine déception envers nous, même si une troisième position, c’est extraordinaire », mentionne Marianne. L’équipe avait commis quelques erreurs. Le 2 mai dernier, c’est après une routine presque parfaite qu’elles ont pu décrocher le titre de championnes.
Cette prestigieuse compétition de cheerleading, réunit les meilleures équipes d’un peu partout dans le monde. Les 23 athlètes du club Outblast évoluent dans la catégorie U18 et elles sont toutes âgées de 13 à 18 ans. Aucune équipe du Québec n’avait encore remporté cette compétition d’envergure, dans cette catégorie, ce qui rend cet exploit encore plus exceptionnel.
Une belle saison
La saison des filles se termine bien, mais tout au long de l’année, la chorégraphie leur a permis de décrocher plusieurs prix spéciaux, tels que Coup de cœur des juges, Meilleure chorégraphie et Meilleurs sauts. C’est notamment grâce à l’une de ces compétitions que l’équipe Outblast a reçu une première invitation officielle pour The Summit. Pour y participer, les équipes doivent obtenir un « bid » lors d’un évènement qualifiant, sans quoi il est impossible de s’y inscrire.
Les filles ont toutefois reçu un « total paid bid », c’est-à-dire une invitation avec tous les frais de compétition payés lors d’une deuxième compétition de la sorte.
Le jeudi 1er mai, Outblast devait d’abord se qualifier en demi-finale pour accéder à la grande finale du lendemain. Après une routine sans faute, l’équipe s’est classée en première position. Elle devait répéter l’exploit en finale pour conserver sa place, et c’est exactement ce qu’elle a accompli, obtenant une note exceptionnelle de 99 %.
L’équipe Outblast est ainsi montée sur la plus haute marche du podium, devant une formation américaine et une autre française. En plus d’une bannière, chaque fille a pu repartir avec une médaille et une bague commémorative soulignant cet accomplissement, un peu comme celle qui est remise au gagnant du Super Bowl. Avant de compétitionner, les trois filles expliquent que, malgré le stress du moment, elles ont surtout ressenti de la fébrilité.
Se faire confiance
Marianne se disait toujours sur son petit nuage quelques jours après la compétition. La réalisation de l’équipe provient, selon les trois athlètes, du travail acharné de chacune de leurs coéquipières au cours de l’année. « On travaille toute l’année pour exécuter notre chorégraphie sans y penser, par automatisme », explique Frédérique.
Pour arriver à rester concentrées, les jeunes athlètes ont une confiance aveugle envers leurs collègues. « Je fais confiance à ma voltige et l’inverse est aussi vrai », mentionne Joannie, qui occupe la position de base.
« Personnellement, je pense que l’on était toutes un peu stressées, mais l’équipe était confiante de ce que, ensemble, on est capables de donner », témoigne Frédérique.
Hormis les camps de perfectionnement auxquels les trois athlètes participent durant la saison estivale, ce sont de nombreuses heures, chaque semaine, qu’elles doivent investir pour leur entraînement, en plus des compétitions et de l’école. Si, en moyenne, les athlètes s’entraînent une dizaine d’heures, plusieurs séances supplémentaires de perfectionnement pour les voltiges ou la gymnastique sont imposées. Elles doivent participer à de nombreuses compétitions. « Nous sommes vraiment fières de nous, c’est encore un peu irréaliste d’avoir remporté la compétition », raconte Marianne.
Pour les trois athlètes, le résultat est aussi attribuable au temps et à l’énergie que consacrent leurs deux entraîneuses durant l’année. « On est vraiment reconnaissantes d’évoluer dans un club qui est à l’écoute des athlètes. On a toujours du plaisir quand on va s’entraîner », explique Frédérique.