Fin abrupte de la saison de ski
La station de ski du Mont-Saint-Bruno souffre de cette fin de saison abrupte, mais son propriétaire considère quand même l’avoir échappé belle, dans les circonstances.
« C’est sûr que pour nous, niveau affaires, c’est quand même assez significatif. On parle d’un impact relativement important », a indiqué aux journal Les Versants Michel Couture, propriétaire du domaine skiable.
« On parle d’un impact relativement important. » – Michel Couture
Il considère que la saison a été écourtée d’environ trois semaines. Comme le ski de printemps n’est pas la période la plus rentable, cela équivaut à une perte d’environ 5 % des recettes, même si environ 20 % des jours ouvrables ont été retranchés de la saison de ski.
« Le ski de printemps, c’est beau, c’est le fun, mais ce n’est pas la période la plus payante», a expliqué M. Couture. Si on avait mangé la claque durant la semaine de relâche, là ça aurait été moins le fun. On serait en sérieuse réflexion quant à un resserrement financier. »
En effet, la semaine de relâche apporte autant de revenus que les trois dernières semaines de la saison. De plus, la campagne 2019-2020 a été très profitable, notamment en raison des températures clémentes.
« Nous, on vient quand même de traverser un très bon hiver, avec une semaine de relâche extraordinaire. Pour ça, on peut quand même considérer qu’on a été bénis. On s’en sort très bien», a dit M. Couture.
Et la saison prochaine?
Bien que le pire ait été évité, M. Couture craint déjà que la crise sanitaire actuelle – suivie d’une probable crise économique – ne vienne compromettre l’achat d’abonnements pour la saison 2020-2021.
« On va agir avec beaucoup de prudence, ne connaissant pas les impacts économiques que ça va apporter sur les finances des gens, pour l’année prochaine. On va déjà agir d’extrême prudence sur une stratégie de réserve pour l’an prochain, c’est-à-dire qu’on va modérer nos investissements en capitaux », a-t-il expliqué.
Par exemple, l’achat d’une nouvelle dameuse, dont le coût approche le demi-million, devra probablement attendre, par prudence.
En ce qui concerne les employés, ceux qui font un travail saisonnier ont été remerciés plus tôt, mais les quelque 35 salariés permanents garderaient tous leur poste.
Les skieurs qui s’étaient dotés d’un abonnement pour le ski de printemps n’auront pas droit à un remboursement, mais pourront skier gratuitement l’automne prochain jusqu’à la période des Fêtes.
En ce qui concerne ceux qui avaient un abonnement saisonnier, ils ne recevront pas compensation, puisque la station considère qu’ils ont eu accès à une quantité respectable de journées de ski.
Question aux lecteurs: Est-ce que votre saison de ski a été écourtée?