Du tennis pour tous au parc Bisaillon

Cela fait deux ans que l’école de Tennis 40-0 est arrivée à Saint-Bruno-de-Montarville. Cette semaine, elle en est à l’organisation de son premier tournoi amateur au parc Bisaillon.
Olivier Boyer-Massutti est l’instructeur en chef de l’école de Tennis 40-0. Implantée dans plusieurs villes de la Rive-Sud, elle est arrivée à Saint-Bruno il y a deux ans.
Cette année, Tennis 40-0 s’est attelée à l’organisation d’un tournoi ouvert à tous qui se déroule cette semaine au parc Bisaillon à Saint-Bruno-de-Montarville et se terminera samedi.
« Ce tournoi s’adresse à tous les joueurs de tennis à l’exception des professionnels. Aussi bien aux enfants, qu’aux adultes hommes ou femmes, en simple, en double et même en double mixte », explique Olivier Boyer-Masutti, résidant de Saint-Bruno-de-Montarville.
Un autre tournoi pour les jeunes de 8 à 18 ans ont connu leur gagnant mardi dernier. Les vainqueurs en individuel et en équipe sont repartis avec des médailles autour du cou et une fierté non dissimulée.
« Notre objectif est d’attirer les jeunes au tennis. S’ils veulent ensuite aller plus loin, on peut les guider vers Tennis Québec ou le sport-étude, mais nous voulons avant tout proposer de jouer au tennis à tous les non-classés, peu importe leur niveau », indique le responsable.
Et cela semble fonctionner. Alors qu’en 2012, la première année de la ligue de Tennis 40-0, l’école qui existe depuis 1998 comptait 40 joueurs, aujourd’hui, elle en compte 250.

L’influence des étoiles

Depuis quelques années, l’influence des Eugénie Bouchard, Milos Raonic, Vasek Pospisil, Félix Auger-Aliassime, Françoise Abanda, sans oublier l’éclatante performance à la Coupe Rogers de Denis Shapovalov, fait que les jeunes ont de plus en plus de modèles à qui s’identifier pour pouvoir rêver d’une carrière professionnelle au tennis. « Nous voyons de plus en plus d’enfants qui se mettent au tennis faire des gestes qu’ils ont vu faire par leurs joueurs canadiens préférés. Nous avons vu pas mal de jeunes passer la balle entre les jambes comme le fait Denis Shapovalov », avancent Francis, Maxime et Ali, de jeunes entraîneurs à Tennis 40-0 qui ont participé à la mise en place du tournoi.

Une activité dispendieuse au Canada

Le tennis au Québec et au Canada est de plus en plus populaire dans le récréatif. Cependant, il demeure un sport assez cher lorsqu’on souhaite avoir un niveau professionnel. « Il n’y a que des clubs privés qui proposent des installations intérieures pour jouer au tennis au Québec et il n’y a aucun club municipal. Avec les températures en hiver, il est donc impossible de jouer sans devoir payer pour une installation privée. Souvent, l’élite va en Floride afin de pouvoir s’entraîner toute l’année. »
Olivier Boyer-Masutti a déjà vu au sein de son école des talents parmi les jeunes qu’il a initiés au tennis : « Deux joueurs de Saint-Bruno et de Sainte-Julie dès leur première saison étaient plus forts que tout le monde. Ils auraient pu envisager une carrière professionnelle, mais quand les parents ont su qu’il en coûterait en moyenne 17 000 $ par année, ils ont abandonné l’idée. »

À 87 ans

Antoine Mansour, un ancien Montarvillois, est à l’origine de ce tournoi amateur à Saint-Bruno. L’an dernier, à 86 ans, ce passionné de tennis, ancien professeur d’anglais, a mis toute son énergie à organiser la première édition, qui a été déjà très populaire. Cette année, il passe le relais à M. Boyer-Masutti, mais s’est inscrit, à 87 ans, dans le tableau du double masculin.
« Je ne connais pas de joueur plus âgé inscrit à l’un des tournois que nous organisons », précise M. Boyer-Masutti.
M. Mansour ne fait pas que de la figuration; à 87 ans, il a encore un très bon déplacement et un bon coup de raquette qui met en difficulté les plus jeunes. Le secret de la longévité, « c’est qu’il ne faut jamais s’arrêter », affirme-t-il. Et il applique à la lettre ce régime. Toutes les semines, depuis plusieurs années, il est possible de le voir sur les terrains du parc Bissaillon avec la ligue qu’il a créée pour jouer avec d’autres passionnés. Au moment d’écrire cet article, après avoir perdu sa première rencontre, M. Mansou avait gagné son deuxième match dans un tableau B.