Beaucoup de progrès en trois ans d’implication

ABaCoDe en Ouganda

« Dernièrement, nous avons fait un retour sur notre plan d’action de 2010, au commencement de nos activités. Après ces trois années d’implication en Ouganda, nous pouvons dire sans nous tromper que nous avons fait beaucoup de progrès! » explique Nicolas Michaud, directeur et fondateur d’ABaCoDe.

Depuis juin 2013, ABaCoDe n’est plus impliqué au Ghana – des activités et résultats qui se poursuivront sous un autre chapeau – et se consacre exclusivement à ses activités en Ouganda, le « berceau de nos activités et maintenant bénéficiaire quasi exclusif de nos efforts et énergies ». Pour prouver son intérêt exclusif à son équipe de responsables ougandais, ABaCoDe a fait parvenir cinq contrats de travail pour ses opérations : une personne à temps plein et quatre autres à temps partiel. « C’est désormais notre passionné, Lawrence Mutyaba, qui « run le show » en Ouganda », de mentionner Nicolas Michaud. Il est assisté notamment de Ronald Bajunga, qui agit à titre d’entraîneur, Edith Kebirungi, entraîneuse et infirmière, et Robert Kibaya, qui effectue du travail administratif et de la recherche de financement. « Ce sont nos intervenants qui sont là-bas, sur place, sur le terrain, et qui s’impliquent auprès des jeunes », ajoute Nicolas Michaud, qui a déjà porté les couleurs des Cougars de Saint-Bruno.

Depuis l’été dernier, les jeunes, garçons comme filles, s’entraînent de deux à cinq fois par semaine, généralement après les heures de classe, sur deux terrains. « Je le fais pour mes deux passions : les enfants et le basketball. Le basket est un sport rassembleur, accrocheur, et de voir cette communauté à laquelle on essaie de transmettre des connaissances former une petite famille autour de mon sport préféré, c’est très motivant. »

À la fin de la saison, la formation de ABaCoDe Knights s’est retrouvée en tête du peloton de la ligue FUBA, l’entité nationale en charge du basketball en Ouganda, avant de l’échapper en tout dernier lieu. Pour Nicolas Michaud, c’est le moindre de ses soucis. « Quand ces hommes des Knights, qui ont 25 ans et moins, viennent prêter main-forte ensuite pour enseigner et entraîner nos plus jeunes joueurs, nos membres du U13, U15 et U17, la victoire n’est pas vraiment ce qui importe. »

Notons également l’extension du Toto Camp (Toto pour « enfant ») dans le nord de l’Ouganda, une activité dirigée par les plus expérimentés afin de transmettre leur passion aux jeunes âgés de 6 à 15 ans.

Un troisième terrain a aussi été inauguré dernièrement, cette fois dans le village de Kisugu, près de la capitale de Kampala. « C’est un emplacement intéressant, hors d’un milieu scolaire, et situé entre un quartier de classe moyenne et un bidonville. La communauté s’est beaucoup impliquée pour nous aider à la construction du terrain, et aujourd’hui, des enfants jouent au ballon-panier. » 

Autres projets

ABaCoDe planche aussi sur d’autres idées qui, à défaut d’avoir vu le jour jusqu’à maintenant, demeurent des projets à long et à moyen terme. Par exemple, un événement-bénéfice en collaboration avec la FUBA. C’est le cas aussi de l’élaboration d’un ambitieux projet initial : celui de la construction d’un « chez-soi » pour ABaCoDe, un complexe pouvant accommoder ses activités et inclure plusieurs autres services apportant certains revenus qui seraient réinvestis dans ses activités. « Pour l’instant, on veut se concentrer sur les choses qu’on fait déjà très bien, mais pour le complexe en question, on parle ici d’un projet à très long terme, le travail d’une vie complète », poursuit le fondateur. La beauté de ce complexe sportif, c’est que l’élaboration des plans, sous la supervision de Lawrence, se fait par un ancien joueur d’ABaCoDe qui est devenu étudiant en ingénierie.