AS Montis : Claude-Hervé Diesse aux commandes d’une équipe de ligue 2

En présentant une équipe dans la nouvelle Ligue 2 de soccer, l’Association sportive (AS) Montis se prépare à entrer dans le monde semi-professionnel du Québec.

L’organisation a annoncé qu’elle participerait au lancement de la Ligue 2 de soccer au Québec en 2025 en présentant une équipe qui sera dirigée par Claude-Hervé Diesse.

L’entraîneur-chef a été sélectionné par le club dernièrement. Ce dernier a un seul objectif : « Monter en Ligue 1. Le projet peut se faire en deux, trois ou quatre ans, mais chaque année, nous voudrons l’équipe la plus compétitive pour monter », nous explique-t-il. L’année prochaine, la relégation en Ligue 3 ne sera pas possible pour les clubs de Ligue 2, une manière de prendre leurs marques, et les deux premiers de Ligue 2 seront promus en Ligue 1.

Claude-Hervé Diesse

Celui qui encadrera l’équipe du club jouant au plus haut niveau a eu une expérience en divisions 2 et 1 du circuit universitaire américain au New Hampshire et à New York. Il connaît bien le club de l’AS Montis. « J’habite la Rive-Sud et quand l’équipe de Sainte-Julie à fusionné pour devenir l’AS Montis, vers 2018, j’étais dans l’administration avec ceux qui ont aidé à ce passage. J’entraînais alors les jeunes. Vu que le club n’avait pas la licence qui permet d’entraîner à un niveau suffisant, j’ai changé de club. Je suis allé au Celtix Haut-Richelieu, à Saint-Hubert, mais avec l’arrivée de la Ligue 2 à l’AS Montis, j’ai porté ma candidature et ils ont voulu de moi à nouveau. Vu que le club avait maintenant des standards, cela devenait plus qu’intéressant pour moi », explique celui qui a pour mission de bâtir désormais une équipe compétitive.

La sélection

Au sein de la Ligue 2, l’AS Montis sera confronté à une vingtaine d’équipes québécoises. Mais avant la première confrontation, qui n’est pas encore programmée en 2025, le temps est à la construction de l’équipe. « Les camps de sélection commencent maintenant. L’objectif est d’avoir des joueurs qui auront le potentiel de monter dès l’année un en Ligue 1. Le but est d’être le plus compétitif immédiatement. Il y aura une grande concurrence au sein des joueurs. On se donne jusqu’au mois de décembre dans un premier temps, puis jusqu’en janvier pour espérer avoir une idée plus précise du groupe. J’espère que la moitié de l’équipe sera choisie d’ici fin janvier. Il y aura toujours une possibilité d’avoir d’autres joueurs, certains seront en attente entre deux clubs », explique au journal le sélectionneur.

L’équipe deviendra un peu la vitrine du club, ce qui se fera de mieux à l’AS Montis. C’est pour cela que Claude-Hervé Diesse souhaite afficher le statut de semi-professionnel qu’aura l’équipe. « Le club souhaite s’afficher clairement dans cette catégorie. Toutes les équipes de Ligue 2 n’assumeront pas forcément ce statut, car c’est un projet qui coûte cher à un club. Il y aura peut-être même des formations de Ligue 2 qui seront plus semi-professionnels que celles de Ligue 1. À l’AS Montis, on veut avoir un environnement semi-pro en créant un environnement gratuit et favorable à tous les joueurs qui composeront l’équipe. On veut prendre le train. »

À ce jour, Soccer Québec n’a pas encore dévoilé le calendrier des rencontres de la saison 2025.

Niveau des clubs

Ce nouveau système, qui permet les montées et les descentes des meilleures équipes des clubs, aura pour effet de réajuster une classification faite il y a quelques années par Soccer Canada. L’AS Montis, qui possède la licence provinciale, pourra donc, si ses équipes sont promues, jouer contre des équipes issues de club avec la licence nationale. « Les joueurs de clubs provinciaux pourront ainsi accéder au niveau des clubs nationaux sans forcément évoluer dans un club national », se réjouit Claude-Hervé Diesse.

Avec l’arrivée de la Ligue 2 et de la Ligue 3, la Ligue de soccer élite du Québec sera appelée à disparaître. Au fil des années, au soccer, les U21 AAA risquent de disparaître et dans cette catégorie, le soccer québécois tendra à un mode de fonctionnement plus européen.

Ces nouvelles réformes du soccer québécois correspondent-elles aux réalités d’ici? « En termes d’effectifs, le Québec peu avoir une Ligue 1, une Ligue 2 et une Ligue 3 sans problème. En termes de qualité, on devra être plus compétitifs. Il faut avoir des joueurs plus expérimentés. Si l’on se compare avec des équipes comme en France, la grosse différence est que dès le U9, les éducateurs savent vraiment bien guider les joueurs, alors qu’ici, cela peut arriver en U16. Parfois, on a la chance d’avoir un bon éducateur en U12. Maintenant, avec la réforme, on peut dire que le potentiel qu’il y a au Canada est extrêmement élevé, surtout chez les filles. C’est ce qui fait qu’elles sont parmi les meilleures au monde, d’ailleurs. Chez les gars, ça va venir », conclut l’entraîneur-chef.