Apprendre avec Olivier Aubin-Mercier

Séminaire

Fort de trois victoires lors de ses trois derniers combats, Olivier Aubin-Mercier se prépare maintenant à offrir des séminaires d’arts martiaux mixtes les 25 et 26 novembre. Le combattant montarvillois sera à Sherbrooke et Châteauguay respectivement pour enseigner des techniques de jiu-jitsu brésilien.
Grâce à sa fiche de six victoires et deux revers depuis son entrée en Ultimate Fighting Championship (UFC), Olivier Aubin-Mercier est maintenant devenu une référence dans le domaine des arts martiaux mixtes. Au Québec et au Canada, il serait une « denrée rare ». « Ce sont les responsables des gymnases qui me contactent et qui me demandent si je peux venir enseigner à quelques-uns de leurs athlètes. Je parle bien français et je suis dans le UFC, ce qui est plutôt rare; c’est intéressant pour eux. Les séminaires s’adressent à tout le monde, même les filles », mentionne en entrevue Olivier Aubin-Mercier.
Le Montarvillois enseigne notamment différentes techniques d’arts martiaux mixtes, surtout celles qu’ils préfèrent, comme d’amener son adversaire au sol. Son apprentissage est basé sur la lutte, le judo et le jiu-jitsu. Les participants sont âgés de 20 à 30 ans.
Le séminaire, d’une durée de trois heures, débute par une courte présentation du combattant du UFC afin « de les mettre a l’aise » et d’un court réchauffement, pour éviter les blessures et étirements. Olivier Aubin-Mercier passe ensuite en mode formateur, alors qu’il apprend aux athlètes installés devant lui ses meilleures techniques debout et au sol.

« Je parle bien français et je suis dans le UFC, ce qui est plutôt rare; c’est intéressant pour eux. » -Olivier Aubin-Mercier

Ce n’est pas la première fois qu’Olivier Aubin-Mercier donnera des séminaires. C’est un procédé qu’il a amorcé depuis quelques années déjà, alors qu’il s’adonnait au judo. « Je donnais beaucoup de cours. Au début, ces formations me permettaient de subvenir à mes dépenses sportives », souligne-t-il. Récemment, le jeune homme de 28 ans offre aussi un cours de jiu-jitsu brésilien à une petite équipe à Boucherville. Les plus jeunes peuvent avoir une dizaine d’années. alors que certains proviennent de Sorel, Beloeil, Saint-Hubert…

Pour les filles aussi

Environ 10 % des inscriptions pour les séminaires sont des filles, une belle statistique selon l’intéressé. À Boucherville, quelques participantes sont aussi des rendez-vous. « Avec tout ce qui se passe dans l’actualité, je peux dire que j’enseigne un sport qui procure bonne estime de soi et confiance aux filles. » À Boucherville, où il rencontre ses élèves aux deux semaines, il admet qu’il voit une différence. « Il y en a une qui était très timide lors de la première rencontre. Aujourd’hui, c’est une guerrière! » ajoute Olivier Aubin-Mercier, qui commence à être reconnu. Certaines personnes l’accostent dans la rue pour lui parler, une réalité avec laquelle il n’est pas trop à l’aise. « Les gens sont courtois et me félicitent, c’est flatteur, mais je ne peux m’empêcher de trouver cela gênant. »
Par ailleurs, le jeune homme de 28 ans ne craint pas de se répéter à force de donner des cours. Il explique la raison : « C’est un sport qui évolue tellement! J’apprend beaucoup, encore aujourd’hui. Même si ce sont des techniques que je n’utiliserais pas dans l’octogone lors d’un combat, je me fais un devoir des les apprendre. Notre sport est constamment en évolution », note le Montarville, qui avoue qu’il pourrait développer cette carrière de formateur à la fin de sa carrière de combattant. « Sans m’y limiter, oui, c’est une idée qui m’intéresse et avec laquelle j’aurais du plaisir. »

Verra-t-on le GSP d’il y a 4 ans?

C’est la question que se pose celui que l’on surnomme le « Quebec Kid » dans le milieu. En effet, après une pause de quatre ans loin de l’octogone, le combattant québécois George St-Pierre effectuera son retour à l’action ce samedi 4 novembre face au champion Michael Bisping. Un pari risqué, selon Aubin-Mercier. « Ce sera un combat difficile pour GSP, mais il a aussi de bonnes chances en raison de son style. Techniquement et physiquement, il dépasse Bisping dans tous les domaines. Mais j’ai déjà arrêté quelques mois pour une blessure, puis à mon retour, j’ai vu la différence », commente le Montarvillois.
À 28 ans, le père d’une petite fille envisage la fin de sa carrière d’ici 4 ans. Mais avant, il rêve d’atteindre le top 10 du UFC.