Un 110e anniversaire
En février 1915, les premiers Cercles de Fermières du Québec sont fondés et 110 ans plus tard, celui de Saint-Bruno ne laissera pas cet anniversaire sous silence.
« Ce n’est quand même pas rien 110 ans pour un organisme », déclare Mireille Cloutier, présidente du Cercle de Fermières de Saint-Bruno. Ce dernier est fondé en 1937 et une trentaine de femmes y adhèrent. Aujourd’hui, ce sont 130 membres qui donnent de leur temps aux diverses activités organisées par cet organisme. « Nous sommes très actives dans notre communauté », décrit Mme Cloutier pour qui la transmission du savoir-faire est très importante.
Le plus vieil organisme
L’organisme, qui aura 90 ans dans quelques années, est le plus vieil organisme de la ville de Saint-Bruno. « Il y a moins de Cercles de Fermières au Québec qu’il y en a déjà eu, mais nous continuons d’offrir plusieurs activités et des ateliers à nos membres en plus de participer activement dans la collectivité. » La présidente donne l’exemple des couvertures tricotées par les femmes pour des enfants sous la direction de la protection de la jeunesse (DPJ). « Cette année, on avait un patron pour la couverture spéciale, elle pouvait se replier et en faire un coussin », explique- t-elle. Le Cercle de Fermières de Saint-Bruno collabore avec six organismes régionaux.
Des festivités sont à prévoir pour les membres à Saint-Bruno, notamment le congrès provincial pour souligner le 110e anniversaire. « S’il reste encore des choses à déterminer, c’est certain que nous allons organiser un évènement pour célébrer les 110 ans. Il ne manque pas d’idées sur la table », mentionne Mireille Cloutier.
Transmission du patrimoine culturel et artisanal
À leur création, les Cercles de Fermières du Québec sont créés pour enrayer l’établissement des jeunes familles dans les centres urbains au détriment des campagnes. Cette initiative vise notamment à regrouper les jeunes femmes vivant en milieu rural, pour favoriser, entre autres, l’échange de connaissances, améliorer les conditions de vie sur les fermes et promouvoir l’enseignement de techniques artisanales, culinaires et agricoles.
Aujourd’hui, la mission a évolué et vise à améliorer les conditions de vie de la femme et de la famille ainsi que la transmission du patrimoine culturel et artisanal.
Des jeunes et moins jeunes
Auparavant, le grenier du Vieux Presbytère servait de lieu de rencontre, mais aujourd’hui, les membres se réunissent au premier étage de l’ancienne gare. Ce cercle se spécialise dans le tissage au métier à tisser. Le Cercle de Fermières de Saint-Bruno compte douze métiers à tisser.
Les femmes peuvent devenir membres dès l’âge de 14 ans. Si les plus jeunes sont moins fréquentes, plusieurs femmes dans la trentaine et la quarantaine se joignent à l’organisme. Certaines à Saint-Bruno le sont depuis plus de 60 ans. « Je suis extrêmement fière de voir que nos membres sont toujours autant impliquées après toutes ces années », souligne Mme Cloutier.