« Toute vie mérite d’être racontée »

Le Club de la Gerbe dorée

Le Club de la Gerbe dorée propose depuis 2011 l’activité « J’écris ma bio », un atelier qui permet de cheminer dans la rédaction de ses souvenirs, ses mémoires, sa vie, et ce, afin de laisser un héritage écrit à sa famille.
« Personnellement, je crois que toute vie mérite d’être racontée. Écrire et raconter sa vie, ça nous apporte tellement de beaux souvenirs à partager entre nous! » mentionne au journal la responsable de « J’écris ma bio », Jacqueline Paré. Dans la préparation de l’activité, elle est aussi aidée par Monique Jacques.
C’est en 2011 que Mme Paré a d’abord instauré cette idée de « J’écris ma bio », en l’ajoutant aux activités proposées par le Club de la Gerbe dorée. Chaque année depuis, une douzaine de personnes sont de ce rendez-vous gratuit. Davantage les femmes que les hommes. Et la plupart de ces écrivains amateurs sont âgés de 65 à 80 ans. La plupart écrivent à la main plutôt que d’utiliser l’ordinateur. Quelques-uns sont là depuis la création de l’activité. Les rencontres se déroulent les deuxième et quatrième vendredis de chaque mois à l’édifice Jeannine-Trudeau-Brosseau, à Saint-Basile-le-Grand. « En 2001, j’ai suivi un atelier d’écriture à Saint-Bruno-de-Montarville. Ça s’appelait “J’écris ma vie”. La différence, c’est que cet atelier durait deux ans avec le même groupe de gens. J’avais beaucoup aimé l’expérience », relate Jacqueline Paré, que les Montarvillois ont peut-être connue à l’époque, dans les années 70, 80 et début 90, alors qu’elle détenait la boutique de vêtements pour dames Bonjour.

« C’est l’occasion d’aller puiser dans nos souvenirs, de dévoiler des pans de notre histoire à nos enfants, nos petits-enfants. » -Jacqueline Paré

Dix ans après sa participation à « J’écris ma vie », Mme Paré s’aperçoit qu’elle a encore des souvenirs à raconter, afin d’enrichir le récit de son existence. Elle a ajouté des pages à son manuscrit et a ensuite proposé l’idée de « J’écris ma bio » à la Gerbe dorée. « C’est l’occasion d’aller puiser dans nos souvenirs, de dévoiler des pans de notre histoire à nos enfants, nos petits-enfants. Éventuellement, c’est à eux que seront remises ces biographies. Pour les familles, c’est très intéressant! »
Écrire à la maison
C’est dans le confort de son foyer que chaque individu passe à la rédaction de ses mémoires, à son rythme. Les rencontres de groupe au local de la Gerbe dorée servent à lire des extraits, discuter, partager des anecdotes, des souvenirs, entre chaque individu. « Les réunions sont toutes les deux semaines, ce qui donne amplement le temps aux gens de mettre sur papier une page, parfois plus. Nous suivons leur cheminement. Je propose des thèmes ou des idées pour aller plus loin dans le manuscrit. Par exemple, à l’approche de la période des Fêtes, je vais leur demander de relater un souvenir en lien avec Noël. »
Sujets variés
Bien sût, les sujets sont libres, mais généralement, les aînés suivent un cheminement; ils racontent la vie de leurs grands-parents et de leurs parents, pour ensuite parler de leur naissance, leur petite enfance, le passage à l’école, l’adolescence, le travail, les amours, le mariage, la venue au monde de leurs enfants, les amitiés, les voyages, les projets. L’écriture peut faire remonter des souvenirs enfouis depuis fort longtemps. « Parfois, aussi, ce sont de mauvais souvenirs : des deuils, des peines. Oui, ça arrive. Mais c’est une libération. Ça fait du bien d’écrire. C’est inspirant également de voir l’écriture des autres », poursuit Mme Paré.
Un livre publié
M. André Lévesque participe à ces ateliers depuis 2012. Lors de sa première année, ce Grandbasilois a puisé dans sa généalogie afin de rédiger un texte de plus de 400 pages, devenu 7 mois plus tard Il y a 350 ans, de la Normandie et de la Bretagne, ils sont venus, dans lequel il parle de la vie de ses ancêtres du côté paternel et du côté maternel. L’ouvrage, publié à compte d’auteur, est disponible à la bibliothèque Roland-LeBlanc. « Je me suis inscrit à cette activité et j’y ai pris part de façon très active. Déjà, auparavant, j’avais un goût prononcé pour l’écriture, des aptitudes pour la rédaction. J’ai même déjà mis sur papier quelques poèmes. Par contre, je n’avais jamais pris le temps de prendre le temps. Pour moi, la Gerbe dorée a été un véritable tremplin pour arriver avec un premier livre! » explique l’auteur, M. Lévesque, qui peaufine maintenant un deuxième manuscrit, une suite au premier. « L’assemblage final n’est pas encore commencé, mais je devrais pouvoir offrir quelque chose d’ici la fin de 2017. »
De son côté, Jacqueline Paré, depuis la mise en place de « J’écris ma bio », rédige des poèmes, qu’elle récite à la Soirée harpe et poésie, à Saint-Basile-le-Grand.
QUESTION AUX LECTEURS :
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