Saint-Bruno : un voyage de solidarité pour un groupe d’étudiants

Treize élèves en adaptation scolaire de l’école secondaire du Mont-Bruno partaient, le 5 février à 7 h, pour le Guatemala dans le cadre d’un voyage de solidarité. C’est une première à l’école.

Lyne Lepage et sa sœur Anny, toutes deux enseignantes, et Louise Paradis, une retraitée qui organise de tels événements et qui voyage plusieurs fois par année afin d’aider à l’étranger, accompagnent les adolescents dans leur périple d’un peu plus d’une semaine en Amérique du Sud.

Itinéraire chargé

Leur séjour commence à l’hôtel Dos Lunas, à Guatemala City, après sept heures de vol et une escale au Panama. Ils y prendront une bonne nuit de repos avant de se rendre, le 6 février, à Antigua pour y visiter Hobbitenango, un village de hobbits. Dans cette même journée chargée, les jeunes se dirigeront vers Panajachel, où se trouve le lac Atitlàn. Le lendemain, les jeunes expérimenteront et visiteront une plantation de chocolat et de café avant de se rendre à Xela, le lendemain, pour rencontrer des jeunes filles de leur âge dans un centre. Ils effectueront certains travaux communautaires tels que du désherbage et de la peinture.

Le 9 février, les jeunes auront la chance de découvrir des eaux thermales. Il y a plusieurs volcans au Guatemala. Le lendemain, c’est la plus grosse journée de travail pour les élèves du Mont-Bruno. À Champérico, ils visiteront deux écoles et un centre pour bébés, poupons qu’ils nourriront. Des dons collectés par les jeunes y seront également distribués par les élèves guatémaltèques.

« Ça va nous permettre d’aider et de changer le monde. » – un élève

Rencontres mensuelles

Les élèves ont dû se préparer pendant des semaines en vue de ce voyage, qui leur a été proposé à l’automne. « On se rencontrait chaque vendredi, depuis le mois d’octobre, à la dernière période pour parler du voyage », mentionne l’une des treize jeunes.

On pouvait sentir la fébrilité des élèves, rencontrés par le journal, à peine deux semaines avant leur départ. « J’ai un peu le trac de partir », mentionne l’une des voyageuses, qui n’a jamais pris l’avion, tout comme six de ses camarades. De plus, la barrière de la langue inquiète certains d’entre eux. Parmi les treize élèves, deux parlent espagnol. Pour les autres, quelques mots de bienséance ont été appris, tels que holà pour bonjour, por favor signifiant s’il vous plaît, et gracias pour merci.

Ce dont les élèves ont le plus hâte, c’est de voyager et de passer du temps avec leurs amis. « Ça va nous permettre d’aider et de changer le monde », mentionne l’un d’eux. 

Chacun quittera l’école secondaire du Mont-Bruno avec son sac à dos rempli d’articles personnels, inscrits au préalable sur une liste détaillée fournie par les professeurs. Ils emporteront aussi une valise contenant des dons pour les différentes écoles à visiter, principalement à Champérico.

Amasser des fonds

Pour financer leur voyage, les élèves ont réalisé plusieurs collectes de fonds. Ils ont récupéré des canettes, vendu des sucres d’orge à l’école et dans leur entourage, ils ont participé au marché de Noël pour y vendre des toutous et des décorations. Puis, quelques semaines avant le grand départ, les jeunes ont vendu des billets pour assister à une soirée bénéfice organisée avec un hypnotiseur. « Mathis nous a tellement fait rire lors de cette soirée », mentionne Lyne Lepage à propos de son élève qui a été sous hypnose avec son père. Environ 250 personnes étaient présentes le 18 janvier dernier.

Aux yeux des enseignantes, le voyage représente un défi pour de nombreux élèves de cette classe d’adaptation scolaire. « Nous avons un rêve! Nous voulons leur apprendre à faire une différence dans le monde dans lequel ils vivent. Avec eux, rendre le monde meilleur en prenant soin des bébés et en effectuant des travaux de peinture dans le centre nutritionnel où nous irons », précise Lyne Lepage.

La camaraderie se ressentait entre les élèves, qui se disaient reconnaissants d’avoir l’occasion de voyager avec leurs amis. « Je me suis promis que mon stress ne m’empêcherait pas de faire les trucs que j’aime dans ce voyage », mentionne l’une des élèves.