Saint-Bruno: La Semaine québécoise des popotes roulantes se déroule du 23 au 29 mars

Odette est bénévole pour la popote roulante du Centre d’action bénévole Les p’tits bonheurs (CAB) depuis maintenant sept ans.

Un service qu’elle qualifie d’essentiel dans une communauté pour permettre à des dizaines de Montarvillois de continuer à vivre à domicile. Son père a lui-même pu bénéficier de ce service ainsi que de nombreuses offres proposées par le CAB. « Mon père en a bénéficié pendant dix ans. C’est ce qui lui a permis de rester chez lui jusqu’à la fin », mentionne-t-elle. 

Odette savait d’emblée qu’une fois à la retraite, elle donnerait de son temps comme bénévole. Le service de la popote roulante l’interpellait, notamment par l’histoire de son père, mais aussi parce que l’implication lui ressemble. « On construit doucement des relations avec les bénéficiaires, ça se bâtit de visite en visite. Je suis une personne qui, même dans ma vie personnelle, prend le temps pour développer mes relations », mentionne-t-elle. Pour elle, donner de son temps à la retraite après avoir beaucoup reçu dans sa vie allait de soi. « Redonner de son temps, c’est un don de soi facile! »

Être vigilant

Une journée par semaine, vers 10 h 30, la bénévole, accompagnée de son conjoint, lui aussi bénévole, se rend au CHSLD, où 35 repas attendent d’être livrés. Feuille de route à la main, le duo s’arrête de maison en maison pour remettre son repas au bénéficiaire, mais aussi pour l’écouter, au besoin. 

« Nous avons aussi un rôle de vigilance envers les bénéficiaires. Si l’on remarque, par exemple, que l’état de la maison se détériore à chaque visite, on en parle avec notre coordonnatrice, Caroline Charbonneau, pour que les suivis nécessaires soient effectués », explique-t-elle. Les bénévoles peuvent compter sur plusieurs formations et conférences pour s’outiller. « Le CAB met à notre disposition une série d’outils qui nous permettent de mieux accompagner et de savoir jusqu’où le rôle de bénévole va et comment respecter cette limite », mentionne la bénévole. 

« Redonner de son temps, c’est un don de soi facile! » – Odette

Les échanges ne sont jamais très longs entre le bénévole et la personne qui reçoit la popote roulante. Odette remarque toutefois l’importance et la confiance que ces bénéficiaires lui accordent. « On s’attache rapidement. Ils font partie de notre quotidien. Quand l’un deux décède ou quitte vers un établissement de soins, ça nous touche toujours. »

Vers 12 h 30, la bénévole aura terminé de distribuer la douzaine de repas chauds qui lui sont confiés. Un autre duo prendra le relais la journée suivante. Les services sont offerts le lundi, le mercredi et le jeudi. 

Augmenter le service

Odette espère toutefois que l’offre augmentera au fil des prochaines années, puisque la demande ne cesse de croître. Une dizaine de personnes sont sur une liste d’attente pour pouvoir bénéficier de ce service. « C’est un besoin grandissant, surtout avec le vieillissement de la population à Saint-Bruno. »

L’enjeu est essentiellement sur le plan de la capacité à produire des repas actuellement. Sans locaux, le CAB est partenaire avec le CHSLD pour la préparation des 35 repas offerts trois fois par semaine. « On espère avoir un jour de nouveaux locaux pour pouvoir produire plus de repas. Je suis certaine que plusieurs personnes voudront s’impliquer bénévolement pour la confection des repas », explique-t-elle.

Du 23 au 29 mars, la 20^e édition de la Semaine québécoise des popotes roulantes se déroulera. Odette souhaite que, pour les 20 prochaines années, le CAB puisse compter sur des bénévoles qui sont aussi attachés à leur engagement que ceux qui s’impliquent actuellement à la popote roulante.