Montérégie: des citoyens d’ici bénéficient du régime canadien de soins dentaires 

Le Régime canadien de soins dentaires (RCSD) est l’une des mesures fédérales des dernières années ayant exercé une influence directe dans la vie de certains citoyens de la région. 

Une mesure qui pourrait disparaître, si les libéraux ne sont pas reconduits au pouvoir lors des prochaines élections, selon des dentistes de la Montérégie.

Après plus de 13 ans à la tête du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau démissionnera de ses fonctions de chef du parti et comme premier ministre lorsque le PLC lui aura trouvé un successeur. 

En décembre 2023, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il mettait sur pied un régime de soins dentaires pour les Canadiens qui n’ont pas encore de couverture dentaire.

Les personnes âgées de 65 ans et plus peuvent s’inscrire depuis son lancement. Les adultes handicapés et les jeunes de moins de 18 ans peuvent le faire depuis le 27 juin.

Tous les autres Canadiens admissibles, selon certains critères, suivront en 2025, d’après le site du gouvernement canadien. Il n’est pourtant actuellement pas possible de remplir une demande à cet effet.

Répercussions régionales

Pour la dentiste Roxane Katiya, son cabinet dentaire, situé à Saint-Bruno-de-Montarville, a accueilli de nouveaux patients depuis la mise en place du Régime canadien de soins dentaires. « Nous avons des patients de revenu familial de moins de 90 000 $ et des personnes âgées qui ne pouvaient se permettre des traitements dentaires annuellement qui se présentent désormais en clinique afin de soigner leur bouche pour la remettre en santé. »

Elle déplore toutefois les annonces politiques dans les médias de cette couverture. « Les traitements ne sont pas entièrement gratuits ni couverts, comme annoncé, et nous devons nous-mêmes en faire part aux patients, qui sont parfois surpris et déçus à la suite de cette promesse électorale », mentionne Mme Katiya. La dentiste explique que le régime fonctionne comme une assurance privée, couvrant une partie des frais de base. Certains traitements majeurs requièrent une préapprobation avant d’être acceptés et les cliniques doivent envoyer le dossier du patient à l’assureur.

« Il s’agit d’une avancée importante dans la couverture des soins de santé depuis la mise en place de la RAMQ par le ministre Claude Castonguay, en 1969, où la bouche ne semblait pas faire partie du corps et les soins dentaires n’étaient pas couverts au Québec », reconnaît-elle.