Un réservoir d’eau potable pour Saint-Bruno

Au cours des trois prochaines années, l’agglomération de Longueuil investira plus de 165 millions pour moderniser ses infrastructures municipales, dont 14 millions pour construire un nouveau réservoir d’eau potable desservant notamment les résidants de Saint-Bruno-de-Montarville.
Le conseil de l’agglomération de Longueuil s’est réuni jeudi pour présenter son Programme triennal d’immobilisation (PTI) proposant les investissements à prévoir dans les trois prochaines années pour l’ensemble des cinq villes de l’agglomération.
C’est à la majorité que le PTI a été adopté sans surprise. L’agglomération de Longueuil devrait investir de 2017 à 2019 165 millions en infrastructures, entre autres pour moderniser ses usines de production d’eau potable, construire de nouvelles casernes de pompiers et poursuivre le projet d’usine de biométhanisation.

« C’est difficile de comprendre que la Ville de Saint-Bruno vote contre le PTI. » – Caroline Saint-Hilaire

Sur ce dernier point, il est prévu sur trois ans d’investir 32 millions pour la construction du futur Centre de recyclage des matières organiques par biométhanisation et compostage, sur la route de l’aéroport. De loin le plus gros investissement de l’agglomération dans ce PTI.
Mais dès l’an prochain, 14 millions devraient être investis pour la construction d’un réservoir d’eau potable dans la zone aéroportuaire « pour desservir essentiellement les résidences de Saint-Bruno-de-Montarville », ajoute Caroline Saint-Hilaire, mairesse de Longueuil. Le réservoir devrait être opérationnel dès 2017 et contiendra près de 20 mille mètres cubes d’eau.
Saint-Bruno pourra ainsi en tirer profit afin de poursuivre le développement de son territoire aussi bien sur le plan résidentiel qu’industriel, alors que la Ville cherche plus que jamais à attirer les grosses entreprises dans son parc industriel.

Vote contre

Malgré cette annonce, Martin Murray, maire de Saint-Bruno-de-Montarville, et Alain Despatie, maire de Saint-Lambert, ont voté contre l’adoption du PTI. « Il y aura 14 millions d’investis pour la construction du réservoir d’eau pour Saint-Bruno. C’est difficile de comprendre que la Ville de Saint-Bruno vote contre le PTI », a indiqué Mme Saint-Hilaire.
Le maire de Saint-Lambert a expliqué son vote contre le PTI durant la séance indiquant qu’ « il aurait dû y avoir une réunion pour avoir de l’information sur les différents projets. Il y a quelques projets qui sont bons, mais lorsque l’on a des questions, on devrait avoir des réponses. On n’a eu aucune explication. » À ceci, Mme Saint-Hilaire s’est dite « préoccupée » : « Les membres du bureau reconstitué participent à des rencontres. Le directeur général de Saint-Lambert n’est jamais entré en contact avec le directeur général de Longueuil. »

Un projet qui remonte à 2008

Le journal avait annoncé la construction d’un réservoir d’eau pour Saint-Bruno dès 2015. À l’époque, Saint-Bruno indiquait que ce projet était indispensable pour son développement, par exemple, industriel.
« Avec ce que nous avons au chapitre des entrées d’eau à Saint-Bruno, nous réussissons à bien desservir le réseau existant, avance le maire, Martin Murray. Pour le futur, avec le développement de la zone blanche, particulièrement avec le développement de l’écoparc industriel, il est impossible d’accueillir de nouvelles entreprises avec notre réseau actuel. Ce réservoir nous permettra donc de mieux répondre à nos besoins futurs. »
L’idée d’implanter un nouveau réservoir sur le territoire n’est pas nouvelle. Selon Martin Murray, le projet initial remonterait à 2008 et aurait pris du retard, entre autres en raison des coûts. La nature du sol du terrain retenu pour son implantation serait aussi un facteur. « Il faut d’abord respecter la capacité de payer des citoyens, ajoute aussi le maire. Nous y allons selon nos priorités. Comme il n’y avait aucune urgence dans la réalisation de ce projet, le ralentissement économique a été pris en considération avant tout », indiquait-il alors.
 
Pour consulter le PTI : https://www.longueuil.quebec/fr/pti-agglomeration