Saint-Bruno veut un comité de concertation

Pollution sonore engendrée par le trafic aérien de l’aéroport de Saint-Hubert

Le comité consultation en environnement (CCE) de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a déposé, la semaine dernière, un mémoire intitulé Pollution sonore engendrée par le trafic aérien de l’aéroport de Saint-Hubert. Dans ce document, la Ville explique sa position dans le dossier controversé, propose des solutions et souligne son fort intérêt à ce que soit rapidement mis en place un comité de concertation, réunissant les divers acteurs concernés.

Rappelons que le dossier de l’aéroport de Saint-Hubert fait couler beaucoup d’encre depuis deux ans. Un procès a d’ailleurs eu lieu cette année et certains des intervenants sont toujours en processus judiciaire. Pour la Ville de Saint-Bruno, il est temps de mettre fin au climat d’affrontement qui résulte de cette situation. « Un climat d’affrontement ne sert au mieux les citoyens aux prises avec la problématique du bruit provenant de l’aéroport, ni les exploiteurs, ni les gens d’affaires. Une attitude comme celle-là ne mène nulle part. Il faudrait plutôt voir l’aéroport comme une infrastructure viable qui pourrait se développer en harmonie avec les milieux alentours », d’expliquer Thérèse Hudon, conseillère municipale responsable de l’environnement.

Selon le CCE et la municipalité, un comité de concertation permettrait d’échanger sur les différentes avenues de solutions proposées dans le mémoire de la Ville et dans le rapport Flanagan, publié en avril 2010, mais aussi d’identifier des solutions acceptables économiquement et socialement. « La Ville trouve important de signifier à l’ensemble de l’agglomération et des partenaires concernés dans ce dossier que les solutions doivent prendre en compte les Montarvillois, qui sont possiblement, après ceux de Saint-Hubert, les citoyens les plus touchés par le problème de pollution sonore. Nous voulons faire partie des solutions et ne pas être mis à l’écart du processus », d’indiquer Mme Hudon. À cet effet, la consultation publique sur les nuisances sonores, mise en œuvre par la municipalité en février dernier, a permis de constater que 40 % des 237 répondants ont indiqué le bruit généré par les avions comme leur principale préoccupation.

Le mémoire de la Ville suggère de plus que le comité de concertation rassemble des représentants de DASH-L, des exploitants, des élus, des citoyens de Longueuil et de Saint-Bruno, un représentant de Transports Canada, un représentant de la députée fédérale et un représentant de la Direction de la santé publique de la Montérégie.

Solutions proposées

Les solutions proposées par la municipalité s’adressent principalement à Transports Canada, aux gestionnaires de l’aéroport (DASH-L), aux écoles de pilotage et aux exploitants. À titre d’exemple, le CCE recommande d’imposer un couvre-feu sur les vols de nuit, de limiter les posés-décollés en zone urbaine, de restreindre les avions et les hélicoptères à une altitude minimale de 1 000 pieds en zone urbaine, de mettre en place un comité pour la gestion et le suivi des plaintes, d’interdire le développement de nouvelles activités des hélicoptères, d’imposer l’installation de silencieux sur tous les appareils bruyants, et bien d’autres.

La Ville est consciente que sa proposition de comité de concertation ne sera pas acceptée facilement par tous les intervenants. Toutefois, elle est prête à aller au front pour défendre son idée et à se rendre disponible pour organiser les rencontres s’il le faut.

Le mémoire du CCE a été déposé au conseil municipal la semaine dernière; il sera bientôt disponible sur le site Internet de la Ville.