Les données du registre des armes d’épaule doivent être conservées

Polytechnique

La violence envers les femmes est inacceptable et c’est pour la dénoncer haut et fort que la présidente du caucus des femmes du NPD, Djaouida Sellah (députée néo-démocrate dans Saint-Bruno – Saint-Hubert), a participé au rassemblement pour commémorer les 14 victimes de la tuerie de l’École polytechnique en compagnie de quelques collègues néo-démocrates, dont Francine Raynault (Joliette), Lysiane Blanchette-Lamothe (Pierrefonds – Dollard), Paulina Ayala (Honoré-Mercier) et Anne-Marie Day (Charlesbourg – Haute-Saint-Charles).

« Nous ne devons jamais oublier ces jeunes femmes. Jamais. Et ce triste anniversaire nous rappelle que la lutte est loin d’être terminée. La décision du gouvernement conservateur de détruire les données et d’enlever les dernières mesures de contrôle des armes dangereuses est une preuve malheureuse de la nécessité de poursuivre le combat. Il faut trouver des solutions pour mettre fin à cette violence et le contrôle des armes à feu fait partie de ces solutions », a souligné Mme Sellah.

Le 6 décembre 1989, Marc Lépine a tué 14 jeunes femmes en entrant à l’École polytechnique de Montréal muni d’un Ruger Mini-14, une arme semi-automatique qu’il avait achetée en toute légalité. Cette arme est encore vendue aujourd’hui comme arme non restreinte et le projet de loi conservateur signifie que ce genre d’arme pourra être vendu sans une vérification du permis de port d’arme.

« Depuis l’entrée en vigueur de lois plus strictes sur le contrôle des armes à feu, le nombre de décès et de blessures par arme à feu a diminué, et le taux de femmes victimes d’homicide commis avec une arme à feu est à son plus bas. Le registre a fonctionné. Il a sauvé des vies et près de 75 % des Québécois appuient le registre », a ajouté Djaouida Sellah.

Selon Statistique Canada, quelque 178 femmes ont été assassinées chaque année depuis 1994. En 2008 seulement, 146 femmes ont été assassinées et près du tiers ont été victimes d’homicide conjugal. L’organisme fédéral estime également que seulement 36 % des victimes de violence conjugale signalent la violence à la police. Dans la même lignée, quelque 60 000 femmes fréquentent l’un des 569 refuges pour femmes violentées du pays chaque année.

« La violence envers les femmes existe toujours et il faut la dénoncer. La vraie égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas réelle tant que cette violence existera », a indiqué Mme Sellah. Il faut des ressources, il faut de l’éducation, il faut du respect. Il faut se rappeler des victimes de la tuerie de Polytechnique. »