Le Parti montarvillois « jette » le plan d’urbanisme et réclame un moratoire

Développement des milieux naturels à Saint-Bruno

La conseillère municipale de l’opposition, Michèle Archambault, et le chef du Parti montarvillois, Martin Murray, ont jeté symboliquement le plan d’urbanisme de la Ville de Saint-Bruno à la poubelle en le qualifiant d’« exercice raté » et en demandant que soit mis en place un moratoire pour le développement des milieux naturels dans la municipalité.

Selon eux, « ce plan d’urbanisme, de par ses limites, est tout simplement caduc et ne répond aucunement aux immenses défis auxquels nous sommes confrontés en tant que collectivité soucieuse de se développer en harmonie avec son milieu ».

Le geste posé par les deux opposants à l’Administration Benjamin se voulait un appui flagrant à l’annonce faite récemment par la ministre du Tourisme et responsable de la Montérégie, Nicole Ménard, concernant le lancement d’une étude sur la protection et la mise en valeur des Montérégiennes, collines dont fait partie le mont Saint-Bruno. Cette étude, rappelons-le, coûtera 110 000 $ et sera réalisée par Nature-Action Québec. Il est prévu que le rapport de l’organisme soit déposé en mai 2012, lequel donnera lieu à des Assises au cours de l’automne 2012 avec, comme finalité, l’élaboration d’un plan d’action concerté au début de 2013.

« Dans un tel contexte, nous n’avons d’autre choix que d’exiger un moratoire complet, et ce, jusqu’aux prochaines élections municipales, en novembre 2013, sur tout développement concernant le Boisé des Hirondelles, le pourtour du mont Saint-Bruno et la zone de 39 hectares au sud de la 116, de formuler Mme Archambault et M. Murray, par voie de communiqué. Ce moratoire permettra, du même coup, d’être en phase avec le plan d’action concerté sur l’avenir des Montérégiennes qui sera, selon toute vraisemblance, rendu public dans le courant de l’année 2013. Il faut avoir la sagesse d’attendre pour mieux agir.

« Les initiatives à l’échelle régionale et nationale sont larges et amples. Il y a une volonté, que ce soit par le corridor forestier ou la revalorisation des Montérégiennes, de vraiment protéger nos milieux naturels. Maintenant, il revient à chacun des élus et chacune des municipalités de faire ses efforts pour être en mesure d’atteindre ces objectifs, qui sont globaux », a ajouté Mme Archambault.

Double discours

Tout comme les 344 autres dépositaires de mémoires à la Commission d’enquête de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), concernant le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), le Parti montarvillois a aussi exposé ses inquiétudes quant au développement des milieux naturels. Michèle Archambault et Martin Murray se disent toutefois déconcertés par le discours tenu par la conseillère municipale responsable de l’environnement, Thérèse Hudon, lors de sa présentation du mémoire de la Commission de l’environnement et de l’aménagement de l’agglomération de Longueuil, commission qu’elle préside.

 « Il est désolant de constater que Mme Hudon appuie le projet de la Futaie, alors qu’elle trouve que le projet du PMAD est « un peu timide dans ses actions » (comme mentionné à la page 4 dudit mémoire) et qu’il « faut aller un peu plus loin et parfaire les mécanismes d’acquisition et de mise en œuvre pour la protection des boisés métropolitains ». C’est on ne peut plus clair ! », de souligner M. Murray.

Mentionnons par la même occasion que Mme Hudon est aussi membre du conseil d’administration de la Conférence régionale des élus de l’agglomération de Longueuil, laquelle est un des partenaires financiers pour la réalisation de l’étude sur la protection et la mise en valeur des collines Montérégiennes.