Quoi de plus beau que de « porter un enfant »…!

Depuis des lunes, l’expression « porter un enfant » ou « porter un bébé » est largement empruntée… Ne serait-il pas franchement déplacé de reprendre une femme enceinte sur ce terme, l’invitant à plutôt parler de son fœtus ou de son embryon? Juridiquement, l’enfant qui grandit dans le sein de sa mère n’est pas un être humain. Conséquemment, il ne peut donc pas être un enfant.

Pourtant, si une femme enceinte se faisait administrer une substance abortive contre son gré et qu’à la suite de ce geste cette femme perdait son enfant, nous considérerions ceci comme un crime. Ou si cette femme enceinte apprenait que « l’enfant » qu’elle porte était atteint d’une maladie qui pourrait être traitée dans l’immédiat, mais que la loi nous interdise de procéder à cette intervention avant la naissance du bébé (pour la simple raison que ce petit être n’est pas encore humain…), nous considérerions ce refus comme étant honteux.

À l’heure où il est malheureusement devenu « faisable » de materner un enfant hors de l’utérus de sa maman… à quel moment ce fœtus sera-t-il considéré comme un être humain? À l’heure où nous excusons la totalité des nombreux avortements sous prétexte qu’ils pourraient être la conséquence d’un viol, pourquoi ne pas envisager l’option de l’adoption, ici même au Québec? 

Plus que jamais auparavant, la contraception est offerte sous toutes les formes. Pourtant, les femmes de 20 à 29 ans sont celles qui ont le plus recours à l’avortement. Sont-elles véritablement plus heureuses depuis qu’elles ont développé cette mentalité contraceptive? Les femmes qui sont naturellement et généralement constituées d’une nature forte seraient-elles devenues craintives au point de vouloir tout contrôler, ne laissant rien à la Providence? L’enfant annoncé serait-il devenu le pire « cancer » dont une femme voudrait se débarrasser, d’où cette tendance à ne plus le reconnaître comme un être humain? Une réflexion s’impose. Dans un monde qui se déshumanise, nous avons un grand besoin de nous rattacher à la vie. Et quoi de mieux qu’un enfant pour nous émerveiller devant la vie et pour s’y accrocher…!

Nicole Charbonneau Barron,

mère de trois enfants.