Qui se cache dans le Boisé des Hirondelles? (suite et fin…)

La présente lettre fait une mise à jour et conclut cette saga qui dure depuis deux mois. Pour mieux situer chaque lecteur, faisons un bref rappel des événements.

Le Boisé des Hirondelles est un terrain de six hectares appartenant à un particulier. Celui-ci veut réaliser un développement résidentiel de luxe et il a déposé un projet à la Ville. Un regroupement de citoyens s’y oppose afin de préserver intact l’actuel boisé, lequel est adjacent au parc du Mont-Bruno.

Les positions opposées ont donné lieu à un débat houleux lors de la réunion du conseil municipal du 21 février. C’est alors que j’ai eu certaines idées potentiellement constructives pour enrichir le débat. J’ai ainsi contacté par écrit le Regroupement des citoyens le 27 février. Leur réponse du 1er mars fut étonnante : ils ont refusé tout dialogue. De plus, le répondant a même refusé de s’identifier. À la suite du manque de transparence du Regroupement, j’ai relaté la situation dans deux lettres aux lecteurs publiées en mars et avril dans les deux journaux locaux. J’ai également rapporté la situation lors de la réunion du conseil le 21 mars. 

Face au mutisme le plus complet du Regroupement, j’ai publiquement soulevé des questions par écrit à madame Mondor, porte-parole du Regroupement, ainsi qu’à la conseillère Archambault, qui a bénéficié d’une couverture médiatique dans ce dossier.

J’ai finalement obtenu « une » réponse lors de la réunion du conseil municipal du 21 avril. En effet, lors de mon intervention au micro auprès du maire, une voix est venue de la salle : « C’est moi, M. Besner, qui ai écrit le courriel du 1er mars. » C’était la voix de madame Mondor, porte-parole du Regroupement. D’ailleurs, elle venait tout juste d’intervenir au micro pour soulever des questions auprès du maire.

Est-ce que cette réponse de madame Mondor est « la » véritable réponse? Tous les citoyens et les citoyennes avec qui j’ai discuté ne croient pas en cette réponse. Au bénéfice de madame Mondor ainsi que des citoyens et citoyennes, je compile les raisons soulevées qui interrogent cet aveu :

1- À titre de porte-parole du Regroupement, il n’y avait aucune raison pour madame Mondor de ne pas signer le courriel du 1er mars.

2- Il n’y avait aucune raison d’attendre deux mois avant de passer aux aveux.

3- Les idées potentiellement constructives que j’avais soulevées en février auraient dû susciter l’intérêt du Regroupement, certes au détriment de la visibilité d’un tiers parti.

4- Dans le courriel du 1er mars que madame Mondor dit avoir signé, il y est mentionné que le Regroupement se voulait apolitique, et non associé à aucun parti politique; pourtant, la couverture médiatique depuis deux mois est presque monopolisée par un parti politique et vous, la porte-parole, y êtes discrète, voire presque effacée.

5- Des citoyens et citoyennes m’ont félicité pour mes interventions dans ce dossier. Tous ont été unanimes pour identifier la même personne qui aurait signé le courriel du 1er mars, et ce n’est pas madame Mondor.

6- Lors de la soirée d’information tenue le 13 avril portant sur les milieux naturels (dont fait partie le Boisé des Hirondelles), l’intervention de la porte-parole du Regroupement a été discrète, mais coordonnée avec celle dudit parti politique.

En plus des arguments rationnels soulevés ci-dessus, il y a un autre élément qui m’a marqué dans l’aveu de madame Mondor lors de la réunion du conseil : c’est le ton de sa voix, ce ton programmé du kamikaze à qui on a demandé de se sacrifier.

La présente saga se termine avec « une » réponse, peu convaincante qu’elle est « la » véritable réponse à « Qui se cache dans le Boisé des Hirondelles? ». On attendait des vautours, mais c’est une frêle hirondelle qui en est sortie…

Je complète sur une note doublement positive. D’une part, j’irai vous saluer, madame Mondor, lors de notre prochaine rencontre publique. D’autre part, je suis à finaliser le mémoire que je déposerai dans le cadre de la consultation sur les milieux naturels. Dans ce mémoire, on retrouvera les idées constructives dont je faisais mention dans mon courriel du 27 février et dans lequel j’invitais le Regroupement au dialogue.

P.S. Je remercie les citoyens et citoyennes qui ont commenté ma prise de position dans ce dossier.

André Besner,

Saint-Bruno-de-Montarville.