Quand le maire renforce la démagogie de son conseiller M. Boucher

Monsieur le Maire, je suis très heureuse que vous ayez décidé de faire un débat public sur l’accès à l’information des conseillers municipaux en publiant le 27 avril dernier dans ce journal un article intitulé Travaux Sud 116 (précisions sur l’article Une décision qui s’explique mal). Permettez-moi de vous rappeler que c’est votre administration qui assume la décision de ne distribuer aux conseillers les documents nécessaires aux séances mensuelles du conseil municipal qu’une seule journée ouvrable à l’avance, le vendredi soir pour la séance du lundi.

Qui plus est, ceux-ci ne sont disponibles qu’entre 15 h et 17 h ce même vendredi. Difficile pour une personne qui, comme moi, travaille à l’extérieur de la ville, d’entrer en possession de ces documents; d’autant plus que vous n’en faites pas livraison à domicile. Nous ne sommes malheureusement pas tous de joyeux retraités comme vous.

Si les autres membres du conseil ne voient pas l’incongruité de la chose, parce qu’ils partagent en tous points votre vision ou vous font aveuglément confiance, cela les regarde, mais sachez que cela n’est pas mon cas. En ma qualité d’élue, j’estime que dépouiller parfois jusqu’à deux cents pages de documents en deux jours, en comprendre tous les tenants et aboutissants, et n’avoir que le lundi pour joindre, le cas échéant, les cadres supérieurs de la Ville afin d’obtenir des éclaircissements sur certains points est une tâche colossale qui s’effectue dans un délai bien trop court lorsqu’on se fait un point d’honneur d’assurer la saine gestion des affaires municipales.

Vous n’êtes pas sans savoir qu’en vertu de la Loi sur les cités et villes, les conseillers ont l’obligation de se prononcer pour ou contre chacun des points à l’ordre du jour; il leur est impossible de s’abstenir. Par principe de précaution, et puisque l’élu reste ultimement imputable des positions qu’il prend, il est parfois préférable de voter contre, le temps d’obtenir plus d’information.

N’ayant pas tous les éléments de réponse au sujet du dossier de travaux de pavage Sud 116, j’ai préféré ne pas appuyer la résolution, ce qui selon les règles en vigueur s’est traduit par un vote contre. Que votre conseiller, M. Joël Boucher, décide de mener une opération purement démagogique en insinuant auprès de nos concitoyens qui résident au sud de la route 116 que je suis contre leur bien-être ne fait que révéler la petitesse du personnage.

En terminant, permettez-moi de vous souligner, M. le Maire, que plus d’une dizaine de conseils d’administration d’institutions publiques ont choisi de façon diligente d’acheminer à leurs membres les documents au moins une semaine avant la tenue des séances. À quand cette initiative à Saint-Bruno?

Michèle Archambault,

conseillère, district n° 8

Saint-Bruno-de-Montarville