Les chats, de grands prédateurs

La réglementation concernant les chats domestiques qui a été adoptée récemment par la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a fait couler beaucoup d’encre. Un aspect dont il n’a pas été question est le fait que les chats sont de grands prédateurs. C’est du moins ce que prétend un article paru dans l’édition de l’été 2012 de la revue Québec Oiseaux.

Selon cet article, « Au Canada, on comptait 8,5 millions de chats domestiques en 2008. On estime que de 50 à 400 millions d’oiseaux sont tués chaque année par ces félins. »

Qu’en est-il pour Saint-Bruno-de-Montarville? Plusieurs espèces d’oiseaux qui fréquentent nos propriétés sont susceptibles d’être victimes des chats laissés en liberté. Durant la belle saison, on peut citer, par exemple, le quiscale bronzé, le merle d’Amérique, le chardonneret jaune, le roselin familier, la mésange à tête noire, le bruant chanteur, le bruant familier, le cardinal rouge, le geai bleu, le pic flamboyant. Durant leur migration, certaines espèces d’oiseaux fréquentent également nos propriétés. Par exemple, le bruant à gorge blanche (notre Frédéric national), le bruant à  couronne blanche, le junco ardoisé, certaines espèces de paruline, dont la paruline à croupion jaune.

Certains mammifères peuvent également être victimes des chats. Si ces derniers font la chasse aux mulots, les jeunes lapins à queue blanche ne sont pas épargnés. Et ce petit mammifère brun que votre chat a attrapé n’était peut-être pas un mulot, mais une musaraigne. Un jour, deux de ces gentils mammifères se sont retrouvés, je ne sais comment, dans mon sous-sol.

Dans une lettre ouverte parue dans la presse locale, la propriétaire d’un chat mentionnait qu’elle prenait bien soin d’attacher son chat avec un harnais pour éviter de le perdre. C’est une excellente initiative, car en plus d’éviter la perte de son chat, ceci :

– limite considérablement la menace que ce dernier constitue pour la faune qui fréquente nos propriétés;

– élimine la possibilité de plaintes de la part des voisins.

Tous les autres propriétaires de chats seraient bien avisés d’en faire autant.

Jean-Guy Gaudette,

Saint-Bruno-de-Montarville