De la bienfaisance traditionnelle faite à la bonne franquette versus la bienfaisance moderne dans le nouveau millénaire!

Pour répondre à la question du journal Les Versants : « Qu’est-il advenu de la boutique Presque Neuf ? », le titre d’un texte publié le 25 janvier dernier. Ma réponse : une malheureuse fermeture pour cause de « fatigue » de l’organisation et de désuétude de la structure antérieure! Il y a aussi un double emploi à quelques rues de distance dans Saint-Bruno-de-Montarville qui est éliminé entre Boutique Presque Neuf et les « Les p’tits bonheurs ».

« Presque Neuf » ou « Nearly New » est un groupe de bénévoles qui a fait œuvre de bienfaisance depuis les années 70 à Saint-Bruno-de-Montarville. Depuis presque le début, la Ville a fourni un local à ce groupe qui faisait le ramassage de vêtements et autres objets pour la revente aux démunis et autres personnes. Un local fut établi à la piscine municipale, ensuite dans une maison désaffectée et enfin dans un local au Centre communautaire.

Dans la première partie des années 2000, la boutique Presque Neuf obtint de la Ville de Saint-Bruno un espace significatif pour établir un local permanent de vente au Centre communautaire du 53, ch. De La Rabastalière Est. Depuis le début jusqu’en 2010, le groupe fonctionna « à la bonne franquette » en minimisant les tracas administratifs et la modernisation de sa structure de fonctionnement.

Les principaux bénévoles ont maintenant entre 70 et 80 ans et plusieurs sont décédés, dont la fondatrice, Mme Carlotta Ménard. Tous ont fait un excellent travail de bienfaisance et d’entraide au cours d’une période d’environ 40 ans.

Madame Stéphanie Constantin, à titre de nouvelle « jeune » bénévole, nouvelle directrice générale et fille de Maria Carle (la deuxième en importance après Carletta Ménard), a tout tenté afin de moderniser et de réactiver le fonctionnement du groupe.

Le 23 novembre 2010, peu de temps après le décès de la fondatrice Carlotta Ménard, la boutique Presque Neuf obtient sa première charte d’organisation sans but lucratif, ses lettres patentes et une inscription au Registraire des entreprises du Québec. Ceci à la demande des trois administrateurs nommés : Mme Stéphanie Constantin, M. Graham K. Pilon et Mme Maria Carle. La structure de l’organisation se trouvait ainsi assisse sur une meilleure fondation. Ceci est une étape importante pour une modernisation de fonctionnement permettant l’accessibilité aux subventions pour des projets et une meilleure couverture d’assurance pour les bénévoles et les employés éventuels.

L’étape suivante s’est avérée très difficile. Trop à faire, trop tard pour Mme Constantin, qui est en plus sur le marché du travail! Trouver des nouveaux bénévoles, créer de nouveaux projets, embaucher de nouveaux employés, exploiter un local, obtenir des subventions… tout cela est maintenant la réalité moderne des organismes de bienfaisance. Les nouveaux bénévoles sont sur le marché du travail et leur bénévolat ne correspond pas à la disponibilité des « anciennes » bénévoles, qui, à l’époque, n’étaient pas sur le marché du travail.

En parallèle, le Centre d’action bénévole « Les p’tits bonheurs » s’est développé en fonction de la modernité. Cette organisation un peu plus jeune, mais quand même ancienne, a pris le tournant moderne au bon moment. Le Centre navigue toujours avec succès malgré les difficultés d’encadrer la bienfaisance d’aujourd’hui.

Robert Lapointe,

un aîné de presque 70 ans de Saint-Bruno qui ne fait partie de la boutique Presque Neuf ou des « P’tits bonheurs ».