Boisé des Hirondelles… et l’environnement?

J’habite à Saint-Bruno-de-Montarville depuis maintenant plus de huit ans. Auparavant citoyenne de Montréal, j’ai choisi de venir vivre à Saint-Bruno-de-Montarville pour sa qualité de vie, son parc provincial, ses arbres matures, sa nature accueillante. J’aime ma ville un peu plus tous les jours, mais au-delà de Saint-Bruno-de-Montarville, j’ai appris à connaître la Montérégie et j’en suis très contente, car notre région mérite de s’y attarder.

Je constate depuis quelques années que le développement immobilier est très important. Saint-Basile-le-Grand a vu ses grands boulevards se peupler de maisons de ville et de condos. Des rues, des quartiers entiers se sont développés au sein même de Saint-Bruno-de-Montarville. Parallèlement, je constate aussi qu’il y a énormément de maisons à vendre et il me semble que cela prend plus de temps avant que la transaction ne se finalise.  

J’ai suivi le dossier du développement du Boisé des Hirondelles et je me questionne vraiment sur la pertinence d’un tel développement dans l’état actuel des choses. Premièrement, cela est prévu dans une zone attenante au parc provincial et met en péril une multitude d’espèces de flore et de faune, dont certaines sont menacées. Aussi, la localisation de ce projet n’est pas à proximité des axes de transport en commun (aucun accès sans automobile).

Dans ces conditions, je me demande si ce projet est nécessaire, rentable, avantageux pour nous, les citoyens de Saint-Bruno-de-Montarville, mais encore plus pour notre région. Est-ce que notre forêt peut se permettre de subir une amputation pour un tel développement? 

Je suis inquiète par rapport à ces questions de développement, car il me semble que c’est trop. J’aimerais que mes enfants puissent encore vivre dans une ville qui a un beau grand parc provincial, dans lequel se retrouvent des arbres de plus de 200 ans. 

J’aimerais avoir plus d’informations, de précisions quant aux retombées favorables et réelles d’un tel développement versus la conservation de notre forêt. J’aimerais aussi que ce que l’on apprend à nos enfants à l’école quant à la préservation de l’environnement puisse se vivre à même notre ville plutôt que de n’être qu’une fiction!

Jeanne Duguay, résidante de Saint-Bruno-de-Montarville