À l’attention des chefs des partis dans la présente élection fédérale

Madame, Monsieur,

Le premier aéroport construit au Canada est l’aéroport de Saint-Hubert. Il a entamé ses activités en 1928. Depuis cette date, des axes routiers majeurs tels que les autoroutes 20, 30, 10 et la route 116, des fabricants majeurs de l’industrie aéronautique tels que Pratt & Whitney, Héroux Devtek, ainsi que des institutions d’envergure telles que l’Agence spatiale canadienne et l’École nationale d’aérotechnique, sont venus se greffer autour de notre aéroport.

En plus de constituer un atout historique pour notre collectivité, l’aéroport de Saint-Hubert est porteur d’un riche potentiel de développement pour notre avenir.

En 2004, conformément à la Politique nationale des aéroports, l’aéroport a été cédé à Développement de l’aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L), organisme sans but lucratif du milieu. L’infrastructure aéroportuaire héritée du fédéral nécessitait et nécessite toujours des travaux de réfection majeurs urgents sur les pistes.

À défaut de les réaliser rapidement, l’aéroport ne sera plus en mesure de répondre à sa vocation visant les secteurs d’aviation d’affaires, le transport régulier régional et les vols nolisés spécialisés. D’ailleurs, lors des négociations ayant mené à la cession de l’aéroport, le gouvernement canadien avait assuré à DASH-L que ses demandes d’assistance en vertu du programme d’aide aux infrastructures aéroportuaires (PAIA) seraient considérées comme prioritaires.

Toutefois, notre première démarche pour une aide financière, en vertu du programme Chantier Canada, s’est terminée sans aucun résultat.

Aujourd’hui, l’agglomération de Longueuil réclame que le gouvernement fédéral prenne ses responsabilités et fournisse le soutien nécessaire à notre aéroport.

Soulignons que DASH-L vient de formuler une nouvelle demande dans le cadre du PAIA de Transport Canada. DASH-L sollicite aussi une aide de 26,8 millions de dollars pour la réfection de la piste principale.

Il est particulier que notre aéroport qui, en raison d’une problématique particulière de bruit, fait la manchette presque à chaque semaine, qui a fait l’objet d’une consultation publique et qui a même interpellé l’ensemble du milieu socioéconomique, ne soit pas l’objet de discussions ou d’engagements par les partis politiques dans l’actuelle campagne électorale fédérale. C’est pourquoi nous vous interpellons aujourd’hui.

L’aéroport de Saint-Hubert est un des principaux instruments de notre développement économique. Une récente étude de la firme Secor en a fait grandement état. D’autres intervenants, tels la Chambre de Commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS) et l’ensemble de l’industrie aéronautique locale appuient la demande de l’agglomération de Longueuil qui vise à assurer la pérennité de l’aéroport de Saint-Hubert et à ce que son développement se fasse en harmonie avec le milieu. Pour ce faire, la réfection des pistes est essentielle. Soulignons que les investisseurs privés projettent la construction d’une aérogare de 20 millions. Ce projet permettrait la mise en œuvre du plan d’affaires de DASH-L.

Ainsi, nous vous demandons de vous engager formellement à :

– fournir à l’aéroport de Saint-Hubert le soutien nécessaire à l’élaboration de stratégies visant la réduction du bruit aux abords de l’aéroport et à en faciliter leur mise en place;

– financer le projet de réfection des pistes.

À défaut de tels engagements, l’organisme sans but lucratif qu’est DASH-L risque fort de ne pas être en mesure de relever le défi de rentabilité et, le cas échéant, il n’aura d’autre alternative que de procéder à la rétrocession de l’aéroport au gouvernement fédéral, avant le 1er septembre 2014.

Votre engagement est essentiel. Il en va de la survie de notre aéroport, de notre industrie aéronautique locale.

La mairesse et les maires des villes composant l’agglomération de Longueuil,

Caroline St-Hilaire, Ville de Longueuil