Une nouvelle hypothèse pour expliquer le cas du ruisseau Massé

La météo serait maintenant l’hypothèse retenue pour expliquer le décès de la faune et de la flore du ruisseau Massé, survenu au mois de mai.

Le déversement n’est plus envisagé pour expliquer la cause du décès des poissons du ruisseau Massé. La contamination non plus.

Selon le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), c’est dame Nature qui serait responsable de ce que le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, avait qualifié au printemps, de « véritable désastre environnemental ».

« La cause de ces décès de poissons dans le ruisseau Massé n’est pas connue étant donné que des échantillons de poissons moribonds n’ont pu être récoltés aux fins d’analyses. La vague de chaleur qui a eu lieu vers la fin du mois de mai demeure l’hypothèse la plus plausible pour expliquer ce phénomène », explique la coordonnatrice des communications régionales du MFFP, Catherine Geoffrion.

« La vague de chaleur […] demeure l’hypothèse la plus plausible. » -Catherine Geoffrion

D’ailleurs, un événement semblable, attribué à la météo, a aussi été rapporté durant la même période.

« La vague de chaleur a certainement contribué à augmenter la température du cours d’eau. À des températures plus élevées, l’oxygène se dissout moins facilement dans l’eau et est ainsi moins disponible pour les poissons et autres organismes aquatiques », mentionne Catherine Geoffrion.

Rappelons que le Québec a connu une canicule hâtive ce printemps, entre les 12 et 14 mai, avec des températures dépassant les 30 degrés Celsius. La catastrophe dans le ruisseau Massé a été constatée par des citoyens quelques jours plus tard. La date du 19 mai est fréquemment mentionnée.

« L’augmentation de la température de l’eau peut aussi entraîner des réponses physiologiques diverses, pouvant mener à la mort chez certains organismes aquatiques. La réponse de chacune des espèces varie en fonction de leur tolérance », d’ajouter la porte-parole du MFFP.

Juin 2021

En juin 2021, des carpes et des chevaliers ont été retrouvés morts sur les rives de la rivière Richelieu, de Saint-Basile-le-Grand jusqu’au bassin de Chambly, en passant par Saint-Mathias-sur-Richelieu. La période de fraie, le manque d’oxygène dans l’eau, les températures élevées et le bas niveau d’eau avaient été évoqués pour expliquer ces décès.

« Mère Nature fait son œuvre. Le niveau de l’eau, plus bas que la normale, et les récentes chaleurs font en sorte que l’oxygène dans l’eau se fait plus rare. C’est l’hypothèse la plus plausible », répondait alors le COVABAR.

Pour revenir au ruisseau Massé, rappelons que le 11 juillet, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a reçu les résultats de l’analyse des échantillons prélevés le 19 mai au ruisseau Massé. Des échantillons d’eau avaient été prélevés au point de rejet du tuyau de surverse du déversoir Bouchard de Saint-Bruno afin de déterminer s’il y avait présence d’un contaminant. Selon les résultats de cette analyse, les valeurs observées ne présentent pas d’indices de contamination.