Saint-Bruno : le retour du Centre de valorisation du bois urbain
Northvolt a mandaté le Centre de valorisation du bois urbain (CVBU) pour abattre une quarantaine d’arbres. Pour l’organisme qui a pignon sur rue à Saint-Bruno-de-Montarville, c’est un retour sur le site de Saint-Basile-le-Grand.
« Malgré tout ce qui semble secouer Northvolt AB ces dernières semaines, les opérations sur le site continuent bel et bien et nous sommes contactés régulièrement pour abattre de petites quantités d’arbres empêchant la réalisation de certains travaux », mentionne le directeur général du CVBU, Maxime Bourdeau.
La semaine dernière, Saint-Basile a délivré un permis pour autoriser l’abattage d’arbres à Northvolt, qui s’apprête à installer une clôture. « Ce qui nous permettra de sécuriser les lieux et de délimiter le terrain. Plusieurs arbres étaient des frênes morts », indique la porte-parole de l’entreprise suédoise, Emmanuelle Rouillard-Moreau. Celle-ci rappelle que Northvolt a pris un engagement volontaire de compensation afin de replanter 2,5 arbres pour chaque arbre vivant retiré.
Au moment d’écrire ces lignes, le CVBU est « en attente d’une confirmation » pour abattre 35 arbres à faire manuellement. Les végétaux seraient situés à proximité de zones potentielles d’habitats de tortues.
Les arbres seront donc coupés à la scie mécanique plutôt qu’en utilisant la rabatteuse multifonctionnelle qui avait servi l’hiver dernier. « Même si les travaux ne touchent pas les habitats potentiels de tortues, la proximité de ces milieux et la petite quantité d’arbres font en sorte que nous prendrons ces précautions supplémentaires. Les coûts associés à déplacer la machinerie pour 35 arbres seulement sont aussi un gros facteur dans la décision », précise Maxime Bourdeau.
Le CVBU et le sapin de Noël
Pour une troisième année consécutive, la Ville de Saint-Bruno installe son sapin de Noël géant à la place du Village. Ensuite, l’arbre sera démonté et offert au CVBU, dont la mission est d’offrir une seconde vie au bois urbain. « J’ai eu le mandat, une fois, d’en valoriser le bois en sciage. Il en était sorti quelques madriers qui ont été utilisés à l’interne pour la Ville. Le conserver à l’état solide afin qu’il conserve son CO2 demeure une bien meilleure option que de le broyer ou de l’envoyer à l’enfouissement », assure le directeur général de l’entreprise locale d’économie sociale à but non lucratif.
Il reprend. « Nous travaillons toujours à implanter nos processus de valorisation de bois urbain de façon pérenne et durable à Saint-Bruno, comme nous le faisons dans plusieurs autres municipalités déjà. Les ententes restent pour l’instant ponctuelles et occasionnelles avec Saint-Bruno. En espérant que 2025 nous permettra d’y arriver enfin! »