Saint-Bruno : contrôle des plantes envahissantes au mont Saint-Bruno

La Fondation du Mont-Saint-Bruno (FMSB) lance un projet de contrôle des plantes exotiques envahissantes (PEE) dans les écosystèmes forestiers du mont Saint-Bruno

Johanne McDonald, vice-présidente de la Fondation du Mont-Saint-Bruno (FMSB), est ravie d’avoir obtenu le financement pour s’attaquer, dans ce projet de six ans, aux PEE aux abords de la montagne. 

Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a octroyé une contribution de 184 760 $ dans le cadre du programme de la Fondation de la faune du Québec visant les PEE.

À ce financement s’ajoute celui de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, de 36 000 $, sans oublier Nature-Action Québec, qui contribue à hauteur de 35 000 $ au projet grâce à un soutien d’Environnement et Changement climatique Canada.

« Nous sommes très satisfaits de cette volonté commune de vouloir lutter contre les PEE. La Sépaq a un protocole depuis des années qui est mis en place. Nous voulions rassembler et organiser toutes les parties prenantes pour être encore plus efficaces que cela, soit les villes, les entreprises, les citoyens… », d’indiquer au journal Mme McDonald. Avec l’appui de ses partenaires de conservation, la Sépaq, Nature-Action Québec et l’UQAM, ainsi que d’autres propriétaires de boisés tels que la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, l’Académie des Sacrés-Cœurs et le Collège Trinité, la FMSB vise le contrôle de sept PEE dans la zone tampon du parc national, dont principalement l’alliaire officinale, le nerprun cathartique et l’épine-vinette du Japon.

L’expertise de scientifiques

Tanya Handa, professeure au Département des sciences biologiques de l’UQAM et directrice scientifique de la FMSB, a pris les rênes du projet. Elle supervisera une équipe de trois étudiants stagiaires de l’UQAM pour mener à bien ce dossier et dresser le bilan de la situation dans cinq ans. « Une équipe de l’UQAM assure le travail au quotidien et contribue à une recherche partenariale pour évaluer les diverses menaces et solutions. Avec le temps, je rêve d’impliquer une brigade verte citoyenne pour appliquer les mesures de contrôle nécessaires. La volonté citoyenne et municipale, unie au financement et à l’expertise scientifique, voilà comment nous contrôlerons vraiment les PEE de façon durable, car ces dernières sont une menace sérieuse pour la biodiversité du mont Saint-Bruno. Il y a une urgence d’agir », indique la professeure.

L’équipe tentera d’innover dans les pratiques, mais tous savent que ce sera un travail de longue haleine. « Dans un premier temps, il faudra sensibiliser le plus grand nombre à arracher ce qui peut l’être simplement », précise Mme Handa, même si dans les cas les plus extrêmes, il n’y a aucune autre solution que la pelle mécanique. « C’est un travail de longue haleine, mais on voit déjà les effets de notre projet par le nombre de partenaires qui s’y sont greffés, par la progression de la sensibilisation pour lutter contre les PEE afin de préserver notre biodiversité exceptionnelle. » 

La Fondation du Mont-Saint-Bruno

Située dans la grande région montréalaise, la FMSB contribue à la conservation du mont Saint-Bruno et des corridors écologiques qui en découlent par la sensibilisation, la mobilisation, l’action sur le terrain et la veille du milieu.

La Fondation est membre de la Coalition des Montérégiennes et siège, entre autres, à la table d’harmonisation de la Sépaq et au comité pour un paysage humanisé de la CMM.