Qu’est-ce qui a tué ces poissons?

Le journal Les Versants a appris qu’à la suite de l’analyse des échantillons prélevés, la cause du décès de la faune et de la flore du ruisseau Massé, survenu le 19 mai dernier, ne serait pas due à une contamination.

Toutefois, cela ne dit pas la raison pour laquelle une centaine de poissons ont été retrouvés sans vie dans le cours d’eau.

« Le 11 juillet, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a reçu les résultats de l’analyse des échantillons prélevés le 19 mai au ruisseau Massé. Selon les résultats de cette analyse, les valeurs observées ne présentent pas d’indices de contamination. Il n’est pas possible de déterminer la source de la mortalité des poissons observés dans le cours d’eau le 19 mai », répond la porte-parole régionale du MELCC, Ghizlane Behdaoui.

Rappelons que des échantillons d’eau ont été prélevés au point de rejet du tuyau de surverse du déversoir Bouchard de Saint-Bruno-de-Montarville afin de déterminer s’il y avait présence d’un contaminant. « Il est peu probable que l’on puisse déterminer la cause de mortalité des poissons, notamment considérant que la source est inconnue et qu’aucune nécropsie n’a pu être réalisée », notait le MELCC.

« On attend toujours des réponses du provincial. » – Kim Méthot

Le 14 juin dernier, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) confirmait au journal qu’il y avait bel et bien eu un déversement survenu dans le ruisseau Massé. Le MFFP a été informé le 23 mai par le MELCC qu’une centaine de poissons de diverses espèces avaient été retrouvés sans vie dans le ruisseau. « Puisque plusieurs espèces ont été affectées et qu’aucun poisson moribond n’a pu être récolté en vue d’analyses subséquentes, il est suspecté que la cause probable de ces décès puisse être une activité anthropique, comme un déversement », déclarait par courriel le MFFP.

Contactée par Les Versants, la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville reconnaissait aussi qu’un événement était survenu au déversoir Bouchard. « L’un des constats est un coulis provenant du tuyau de surverse du déversoir Bouchard. Cette surverse provient de notre réseau d’égouts sanitaires », affirmait la directrice des Communications de la Ville, Suzanne Le Blanc.

Un sujet à Saint-Basile-le-Grand

Le sujet a été évoqué en assemblée régulière à Saint-Basile-le-Grand, le 4 juillet dernier, à la suite d’une question citoyenne. « On se doute qu’il y a eu un déversement d’eaux usées qui aurait causé la mort de la faune et de la flore dans le ruisseau. Mais on attend toujours des réponses du provincial à ce niveau-là. En date du 7 juin, on n’avait rien reçu », d’expliquer la conseillère municipale responsable du Développement durable, Kim Méthot.

Le directeur général de Saint-Basile-le-Grand, Jean-Marie Beaupré, a d’ailleurs confirmé lors de cette assemblée que la Municipalité n’avait pas reçu de mise à jour de la part du MELCC. « On a lu ce qui était écrit dans le journal. On l’a appris par le journal. Comme quoi il y aurait possiblement eu un déversement, mais on l’a appris dans le journal. Personne ne nous a appelés pour nous le dire. »

Un dossier qui demeure à suivre…