Première partie des consultations publiques : Saint-Bruno présente son plan de conservation

Près de cent citoyens se sont rassemblés au centre Marcel-Dulude, la semaine dernière, lors de la première consultation publique concernant le Plan de conservation des milieux naturels, qu’envisage de mettre en œuvre la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville. L’inquiétude des Montarvillois face à ce plan s’est fait ressentir au fil des questions soumises aux représentants de l’Institut du Nouveau Monde (INM), coordonnateurs de la soirée, et de la municipalité.

À la lumière de la présentation du Plan de conservation des milieux naturels, faite par Thérèse Hudon, conseillère responsable de l’environnement, et Jean Larose, directeur du développement urbain, la trentaine de citoyens venus s’exprimer aux micros ont émis l’opinion que celui-ci ressemblait plus à un plan de développement urbain dans un milieu naturel plutôt qu’à un de conservation de ces milieux.

Comme l’avait pressenti le conseil municipal, le sujet qui a attiré le plus l’attention a été celui du Boisé des Hirondelles. Les citoyens ont radicalement exposé leur mécontentement face à l’« entêtement » de la municipalité à poursuivre dans ce projet immobilier. Toutefois, d’autres sujets ont soulevé aussi un questionnement, à savoir : la Tourbière, le marais situé au sud de la 116, et la mise en valeur des milieux naturels actuels versus ceux qui seront transformés.

Pour l’un ou l’autre de ces dossiers, les questions ont surgi de toute part : Quelle proportion des milieux humides au sud de la 116 sera préservée? Pourquoi ne garderions-nous pas tous les milieux tels qu’ils sont présentement? Sur quoi est-ce que la Ville s’est basée pour élaborer son plan? Serait-il possible pour un organisme d’acheter le terrain du Boisé des Hirondelles pour pouvoir le conserver? Pourquoi ne pas adopter un Agenda 21? Et bien d’autres.

À plusieurs moments au cours de la période de questions, les réponses de Mme Hudon et M. Larose n’ont pas semblé satisfaire les citoyens dont les opinions étaient clairement arrêtées. Il y a fort à parier que ces mêmes personnes se présenteront à la deuxième consultation publique, peut-être même accompagnées de supporters.

Riposte du parti de l’opposition

La conseillère de l’opposition, Michèle Archambault, se réjouit du processus démocratique qu’a instauré la municipalité dans ce dossier. En parlant de messieurs Venne et Ouimet, elle déclare que « leur connaissance très fine du processus de consultation publique donne une crédibilité certaine au débat et peut nous rassurer quant à la rigueur de l’exercice ».

Toutefois, elle est critique quant au projet. « Ce qui a été présenté ce soir [mercredi dernier] n’est pas un plan de conservation des milieux naturels. Il s’agit tout simplement d’un plan de développement du territoire qui mène, a contrario, à la destruction partielle ou totale des derniers milieux naturels de Saint-Bruno. C’est très inquiétant! »

Deuxième soirée reportée

En réponse à la demande de plusieurs personnes, l’INM a choisi de remettre à plus tard la date de la seconde soirée de consultation publique, prévue initialement le mercredi 27 avril, au mardi 3 mai. Le tout se déroulera à l’agora de l’École secondaire du Mont-Bruno, au 221, boulevard Clairevue Est, à 19 h. Toutefois, le dépôt de mémoires, de lettres ou de tout autre document doit être effectué avant le 28 avril, 16 h 30, auprès de la greffière adjointe. Les gens désirant faire une intervention lors de cette soirée doivent également s’inscrire avant ce délai, soit par courriel (karine.leduc@stbruno.ca), par télécopieur (450 441-8481) ou en personne (1585, rue Montarville). Toutes les informations sont disponibles sur le site Internet de la Ville (www.stbruno.ca)