L’environnement, un enjeu électoral important

Alors que le conseil municipal de Saint-Bruno s’apprêtait à adopter son Plan de conservation des milieux naturels et de réduction de l’empreinte écologique, une centaine de personnes étaient rassemblées lundi soir afin de partager leurs inquiétudes concernant l’environnement, et de sensibiliser les candidats électoraux aux conséquences des futures décisions sur les prochaines générations et à la place que devrait prendre l’environnement dans les discussions politiques à venir.

Au cours de la soirée, Caroline Rodrigue, présidente de l’Action pour un environnement sain, Christian Simard, directeur général de Nature Québec, et Tommy Montpetit, porte-parole des Partenaires du parc écologique de l’archipel de Montréal, ont pris la parole devant des citoyens provenant de quelques municipalités de la Rive-Sud, dont plusieurs d’entre eux représentaient des organismes environnementaux. Étaient également présents à la rencontre : Monique Richard, candidate au Parti québécois dans Montarville, Luc Lapierre-Pelletier, candidat pour Option nationale dans Montarville, et Nicholas Lescarbeau, candidat pour le Parti vert du Québec dans Chambly.

Selon M. Montpetit, il est inacceptable qu’encore en 2012, ce soit aux citoyens de se mobiliser et de faire pression pour protéger leur environnement. « Nous devons agir, en tant que société, de façon responsable. Les premiers qui devraient être sur la ligne de front, pour assurer un avenir sain à  nos enfants, ce sont ceux qui ont été élus pour nous représenter. […] Pour les quatre prochaines années, le gouvernement devra être très vigilant dans ses décisions parce que les citoyens ne seront plus en réaction, mais en action. »

« Je lève mon chapeau aux citoyens qui prennent de leur temps libre pour sortir et se battre contre les instances gouvernementales des différents niveaux, le tout pour faire valoir les droits de l’environnement », a exprimé de son côté Mme Rodrigue.

Pour sa part, M. Simard a réitéré l’appui de son organisme envers les « combattants », dans leurs démarches. Il a aussi cité l’exemple de la Ville de Toronto qui a créé une ceinture verte il y a déjà quelques années, avec une nouvelle loi provinciale, après consultation des municipalités. « Leurs intentions (aux municipalités) étaient clairement établies : les milieux naturels ne sont pas des milieux de spéculation, et les milieux humides ne sont pas là en attendant d’être construits, a-t-il précisé. On ne peut plus reproduire ça (cas du Boisé des Hirondelles). Il faut une volonté politique, à l’échelle du Québec et locale, de conserver les milieux naturels. Une des solutions serait de « rajeunir » l’esprit des élus afin qu’ils pensent dorénavant autrement. »

Un choix « environnemental »

Au début de la campagne électorale, l’APES a interpellé les candidats des comtés de Montarville, de Chambly et de Borduas sur trois enjeux environnementaux : les milieux naturels, l’agriculture et l’énergie. Les réponses de ceux-ci sont disponibles au www.apes-saint-basile.qc.ca.

Les trois organismes qui ont pris la parole ce soir là invitent les citoyens à lire et/ou relire les plateformes électorales des différents partis, le volet environnement surtout, avant de se prononcer mardi prochain.