L’acquisition de boisés se poursuit à Saint-Bruno

Le conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville a approuvé lors de l’assemblée de janvier une entente de transaction-quittance entre la Ville et la succession de feu Jean-Paul Lamarre. L’accord permet l’acquisition d’un boisé situé derrière l’Académie des Sacrés-Cœurs à des fins de conservation à perpétuité.

« Une bonne nouvelle ce soir. Encore une fois, un autre boisé qui est sauvegardé », exprime le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Ludovic Grisé-Farand.

Le boisé en question est adjacent au parc national du Mont-Saint-Bruno et à l’Académie des Sacrés-Cœurs, sur le rang des Vingt. On parle d’une superficie de plus de 26 000 m2 (280 000 pi2). « Donc, il n’y a aucun développement qui aura lieu à cet endroit. Nous avons une entente pour en faire l’acquisition », commente M. Grisé-Farand.

« Ça va mettre fin à une poursuite de 3 millions contre la Ville. » – Ludovic Grisé-Farand

En plus d’approuver l’entente de quittance, les élus ont procédé à une demande de financement auprès de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour cette acquisition. L’entente prévoit entre autres que Saint-Bruno-de-Montarville fera l’acquisition du terrain en contrepartie d’un montant de 800 000 $. Le tout conditionnel à l’approbation d’une demande au Programme d’aide financière pour les projets contribuant à la mise en place de la Trame verte et bleue de la CMM, laquelle devra être au moins de 450 000 $. Le coût net pour la Ville serait donc évalué autour de 350 000 $.

La Municipalité veut acquérir le boisé à des fins de conservation des milieux sensibles et en vue d’une « appropriation collective pour la pratique d’activités récréatives extensives dans les secteurs exempts de contraintes écologiques ». En entrevue avec Les Versants, le maire évoque « un boisé d’une richesse écologique incroyable! ».

Cette transaction-quittance était une priorité pour le conseil municipal puisqu’elle permet de mettre fin à un litige de 3 000 000 $. Rappelons qu’en campagne électorale, le parti de Ludovic Grisé-Farand avait promis de réduire le nombre de poursuites contre la Municipalité. « Ça va mettre fin à une poursuite de 3 millions contre la Ville. Un de nos engagements était de [les] baisser. Nous en avions pour 65 millions. Nous avons réglé Sabourin, qui était de 20 millions. Là, nous réglons celle-là », explique le premier magistrat.

Pour ce dernier, cette entente « représente une précieuse économie de fonds publics en évitant de coûteux frais juridiques ». À cet aspect s’ajoute aussi la contribution à la lutte aux changements climatiques.

Quand on lui demande si la Ville compte faire quelque chose avec ce terrain, Ludovic Grisé-Farand répond que ce n’est pas le cas à court terme. Puis, il rappelle qu’il s’agit d’un boisé collé sur le mont Saint-Bruno. « Il n’y a rien de prévu pour le moment. Par contre, le terrain de la Défense nationale est à proximité. À terme, peut-être… », ajoute-t-il.

En octobre dernier, lors d’une entrevue avec Les Versants, la ministre de la Famille et de la Montérégie, Suzanne Roy, déclarait que « le transfert du terrain de la Défense nationale à la Sépaq afin de le greffer au parc du Mont-Saint-Bruno » fait partie de ses priorités.

Plus de détails à venir.